Pour rester dans mon domaine de prédilection, l'Occupation et la Résistance en France, ne pas confondre non plus G.M.S. et G.M.R. "Groupe mobile de réserve", de la police de Vichy, que certains auteurs appellent encore "Garde mobile de réserve", prenant ainsi des policiers, ancêtres des CRS, pour des gendarmes, même si la Garde mobile, formation militaire incorporée dans l'armée d'armistice, a été subordonnée au secrétariat général pour la Police en juin 1942.
En effet, je me permets de rappeler que les G.M.R., groupes mobiles de réserve de la police, formés en « zone libre » dès l'automne 1941 et déployés dans toute la France occupée fin 1942, ont été rattachés, par un décret du 7 juillet 1941, au service régional de la Sécurité publique. La loi du 17 avril 1943 a établi, à l’échelon central, une direction des Groupes mobiles de réserve, et, à l’échelon régional, des commandements régionaux des G.M.R.. Cette force civile paramilitaire a été engagée, à partir de l'automne 1943, dans les opérations de répression de la Résistance où elle s'est souvent montrée beaucoup plus "zélée" que la Garde mobile. Dans son carnet de route, mon père écrit : "Un beau jour [le 7 mars 1944, aux abords du plateau des Glières], les gardes [mobiles] furent relevés par les GMR, alors notre situation changea complètement, car, malgré quelques bons garçons, la plupart des GMR ne valaient pas cher. […] Notre position [celle du groupe franc de Thônes restant en contrebas du plateau pour assurer les liaisons] devint si ingrate que nous fûmes obligés de nous replier sur les hauteurs [d'Entremont à Monthiévret le 9 mars 1944]." |