Chers abonnés,
Une période d’écriture intensive m’a éloigné de vous quelque temps mais ma pensée vous accompagnait.
Par une harmonie des choses qui n’a rien de secret, le site ne s’est pas enrichi à son rythme habituel.
Je viens tout de même de renouveler l’éditorial
. J’ai ajouté quelques recensions
, deux ou trois perles
et quelques articles de Marc-André Charguéraud
.
Du côté des débats de forums, une relance du grand classique « juin 1940, armistice ou capitulation ? » m’a fait renoncer à l’idée, exposée en 2006
, que ce débat aurait opposé Weygand et Reynaud pendant quelques heures le 15 juin. Il n’a, en fait, pas eu lieu du tout, sinon sur un plan sémantique, sans la moindre esquisse, côté Reynaud, de passage à l’acte en direction d’une capitulation (contrairement à ce qu’on lit sous des plumes très diverses). Et pour cause : le civil, comme le militaire, souhaitaient un armistice (mais Reynaud à la condition, et en espérant fort, que les Anglais s’y associent).
Quant à l’utilité heuristique des débats de forum en complément des disputes universitaires, elle a fait l’objet d’une sobre mise au point :
.
Parmi les feuilletons, celui sur le vol de Rudolf Hess fait toujours recette
et a été récemment relancé par une émission de France-Inter
; celui sur Lucie et Raymond Aubrac, hélas, aussi et, de façon plus lamentable encore, il se confirme qu’un soldat point inconnu du tout, Daniel Cordier , cherche sempiternellement à ranimer la flamme
.
Du côté des parutions, les deux articles annoncés précédemment (sur l’arrêt devant Dunkerque et la prise du pouvoir par Hitler) ont été retardés mais restent programmés. Le
Hitler de 1999 est bien ressorti en poche, avec préface actualisante et bibliographie actualisée, le 20 novembre chez Pascal Galodé, cependant que
Churchill et Hitler poursuit chez Tempus son bonhomme de chemin. La réédition de l’album sur la Libération se concrétise, avec un texte fort augmenté mais sans les photos, et une nouvelle préface d’Yves Guéna, sous le titre
Ils ont libéré la France : c’est pour avril, chez L’Archipel. Quant à la réédition actualisée de la
Ruse nazie, elle suit son cours.
Je n’ai pas fait de livre sur Vichy depuis
Qui a tué Georges Mandel ?, en 2008 : cela commence à faire beaucoup ! J’ai dans l’idée que le prochain devrait porter un titre proche de
Vichy sous influence / Comment Hitler contrôle sa proie. Alléchant, non ? Vierge, en tout cas, tant l’étude de ces années reste « franco-française ».
Que 2014 nous soit à tous propice !