car il me semble aujourd'hui très éclairant, à condition d'être éclairé par le livre de Kerjean sur Canaris et d'autres recherches récentes qui montrent de mieux en mieux le Troisième Reich comme un vaisseau piloté par un capitaine fou mais habile et cohérent.
A partir d'une très bonne question de René Claude, cet "anonymé" nostalgique du manichéisme des années 50, qui a le mérite de discuter sans s'énerver et qui signait, je crois, Ollivier, donne une magistrale leçon de lecture des documents au premier degré, dans le souci de démontrer que Canaris a toujours trahi Hitler (mais sans en esquisser un schéma explicatif cohérent).
Il nous dit que le problème n'est pas la réalité de cette trahison mais, précisément, sa longévité. Là on trouve un début d'explication, sinon de la trahison, du moins de sa non-répression : Himmler lui-même trahit Hitler (en fricotant avec l'étranger) depuis 1942 !
Comme ses émissaires et ceux de Canaris rencontrent plus ou moins les mêmes ennemis, ils savent qu'ils les rencontrent... et voilà ce qui rendrait Canaris "intouchable" pour Himmler !
Et Hitler ? On se demande le moins possible où il est et ce qu'il fait pendant tous ces contacts, qui lui rend compte et de quoi, etc. Ah, cela colle bien, même si on ne le dit pas, faute d'entrevoir et d'envisager le bout de la queue de la question, avec l'idée qu'il est flemmard, planant, confit dans son fanatisme xénopohobe, etc. etc.
Bref : avez-vous comme moi l'impression que ce post de 2009 tombe en poussière au fur et à mesure qu'on le lit ?
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