A la page 45 :
En effet, Masson laisse à ses chefs de bureaux et de sections une indépendance extrême, sans jamais s'immiscer dans le fonctionnement interne de leurs structures
....
C'est le mérite de Masson d'avoir su s'entourer d'un petit cercle de collaborateurs capables, mais dotés de fortes personnalités. Ces officiers, le plus souvent de milice, s'organisent intuitivement dans l'urgence et ils remplacent par le bon sens leurs insuffisantes connaissances techniques. Le chef du S.R., trop confiant par nature, laisse cet état de fait perdurer durant tout le service actif au lieu de corriger le tir par des ordres précis et des contrôles réguliers. De là résulte cette impression générale de flottement qui finit par indisposer même les plus indépendants parmi les collaborateurs du S.R Toutefois, on ne peut passer sous silence que cette situation permit fréquemment l'adoption de méthodes très efficaces bien que fort peu conventionnelles par des esprits qui ne l'étaient pas moins .
Si, comme cela semble être le cas, Masson a su choisir effectivement des gens capables et intelligents, alors l'option confiance était la meilleure comme cela s'est avéré.
***
Tout autre chose:
Il est fort regrettable que le monde politique suisse ne prenne pas conscience que la SSR (radio/TV) devrait avoir pour mission de transmettre au public les recherches des historiens et pas seulement des historiens engagés politiquement. Sans le concours de la radio/TV cette thèse restera totalement ignorée. Evidemment toutes les thèses ne nous révèlent pas des faits de cette importance et il serait donc souhaitable qu'existe une collaboration entre les historiens et les journalistes de la SSR. Comment se fait-il que les historiens suisses ne s'aperçoivent pas de ce manque évident de transmission de leur savoir par la radio/TV ? |