Oui, bien sûr, François, Benoist-Méchin est ce qu'il est, et on ne s'attend pas à ce qu'il donne des verges pour se faire battre, mais dans cette histoire de Dunkerque et de Haltbefehl, il n'y a pas lieu de mettre en cause son impartialité, il veut aussi passer pour un intellectuel sérieux, et le fait d'avoir publié en 1936 l'Histoire de l'armée allemande lui donne quelque compétence pour traiter de son sujet. Mon idée était que les 3 pages du best-seller de 1956 devrait donner un bon aperçu de l'état des connaissances en 1956.
Tu dois avoir de bonnes raisons pour dire que Keitel et Brauchitsch ne se trouvent pas à Charleville. Pour le passage que j'ai mis en ligne, Benoist-Méchin se réfère à Lidell-Hart (1948, Les généraux allemands parlent p.149-151), Spears (1954, Assignment to a catastroph I, p.71, Guderian (1951, Souvenirs d'un soldat, p.120), Blumenritt (1952, Von Rundstedt, the soldier and the man, p.77.
Est-ce que Benoist-Méchin trahit ses sources ou bien est-ce que c'est l'une de ces sources qui l'induisent en erreur ?
Emmanuel |