Une filière de financement de la Résistance - La frontière jurassienne au quotidien 1939-1945 - forum "Livres de guerre"
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La frontière jurassienne au quotidien 1939-1945 / Henry Spira

 

Une filière de financement de la Résistance de Christian Favre le vendredi 24 mai 2013 à 09h54

Voici décrit un mécanisme de financement probablement encore peu connu.

Henry Spira la Frontière jurassienne au quotidien 1939 – 1945 p.379

• Col Hervé de Weck:» Aspects de la guerre secrète en Suisse et dans le Jura bernois». Compte tenu de leur importance, je me permets d'en citer 2 extraits:

«Bénouville met en place une des filières de passages (hommes, matériels, courrier et argent) les plus importantes de l'histoire de la Résistance. C'est un véritable poumon pour la Résistance intérieure. Par ce canal, avec l'appui des banques suisses, c'est au moins 65 millions de francs français qui parviennent à la Résistance et aux maquis. »
«Pendant toute la guerre, le SR du col Masson, qui pratique la politique du «donnant-donnant», reçoit au passage une masse d'informations qui intéressent la Suisse. II organise les passages d'agents et de documents venus de l'étranger et laisse les services alliés vaquer à leurs activités sur territoire suisse. Durant toute la guerre, il manifeste un net penchant pour les Alliés mais réprime sévèrement les activités des services allemands. Le SR d'un Etat neutre, à l'unisson du commandement de l'armée et de la population dans son ensemble, a pris position contre les puissances de l'Axe.»

Cette vérité première mérite d'autres préci¬sions qui intéresseront vivement les lecteurs:

Selon les termes de la convention d'armistice signée au carrefour de Rethondes à la demande du Maréchal Pétain le 22 juin 1940, la France s'engageait à verser quotidiennement au Reich la somme de FF 400 millions, en couverture des «frais d'occupation»! Afin de s'exécuter, l'Etat français, par la Banque de France interposée, a eu constamment recours à la planche à billets. Une part importante de cette manne quotidienne était ensuite cédée par le Reich à quelques banques helvétiques, principalement à la Société de Banque Suisse, et aboutissait à la succursale de la SBS, place Bel-Air à Genève!

Dès l'automne 1940, et surtout à partir de 1941, la Résistance, les FFI, étaient financés par la Grande-Bretagne et, à partir de décembre 1941, également par les Etats-Unis. Régulièrement, de fortes sommes en £ et en US$ étaient versées à la Swiss Bank Corporation, Greesham Street N° 2 à Londres. Puis, par compensation interne, la succursale de la SBS à Genève en était créditée, Ces £ et US$ permettaient d'acquérir du Reich d'importantes quantités de francs français fraîchement sortis des presses de la Banque de France et encore munies de leurs banderoles d'origine. Conformément aux avis parvenant de Londres, des montants importants étaient remis par la SBS de Genève à plusieurs personnes dûment mandatées par la Résistance. Des personnes de confiance prenaient livraison de montants importants, puis à l'aide de réseaux de résistance locaux, quittaient clandestinement le territoire suisse, jouant le rôle de coltineurs de fonds. Je détiens même, sous mon coude gauche, un témoin de la Couronne, au-dessus de tout soupçon. A preuve:

Extrait d'une lettre de M. Bernard de Gaulle -fils de Jacques de Gaulle - datée du 3 juin 2000. en réaction à l'article paru sous ma signature dans la Revue Militaire Suisse d’avril 2004. intitulé: 1938-1945 une Suisse occulte et méconnue.

« On peut citer Victor Farrell, de l'IS, officiellement vice-consul de G. B. à Genève. »
C'est exact - C'est lui-même qui donnait à Françoise Dénard, tous les mois, la «reconnaissance», la «clearance», des aviateurs recueillis par le réseau Pat, et l'autorisation de les acheminer vers l'Espagne - C'est lui-même qui donnait l'argent nécessaire.
(J'ai convoyé de la sorte, fin août 1943, une somme de 500000 francs de l'époque en billets tout neufs, dans une boîte de cacao, entre Annemasse et Toulouse). »

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