Bonsoir,
Merci pour ces précisions qui ne contredisent pas les informations publiées par Sauvy en 1985.
A mon tour de soulever une rumeur. En l'absence de pommes de terre réquisitionnées par l'occupant, disait-on, ce sont le topinambour et le rutabaga qui garnissaient l'assiette de nos parents ou grands-parents pendant la guerre.
Or selon Sauvy, les prélèvements allemands en pommes de terre ne sont que de 2% de la production (selon le rapport de la Commission sur le coût de l'Occupation). Pourquoi dès lors cultiver le rutabaga et le topinambour qui n'exigent pas moins de main-d'œuvre que de cultiver la pomme de terre.
Est-ce le doryphore et le manque d'insecticides qui expliqueraient l'abandon de la culture des pommes de terre au profit des topinambours / rutabagas, plus résistants aux ravages de ces bestioles rapaces ?
Un souvenir de ma prime enfance appuie ma démonstration. Peu avant ou peu après la Libération (?), au moment de la croissance des plants de pommes de terre, j'accompagnais mon grand-père dans la chasse aux doryphores qui proliféraient dans le potager. Je suppose que les fermiers ne disposaient pas de moyens suffisants pour faire face à ce péril qui ravageait leurs champs.
Bien cordialement,
Francis. |