Bonsoir,
L'excellent ouvrage
La Grande Guerre - Une histoire franco-allemande (clic sur la vignette en marge) évoque par deux fois ces monstrueux canons.
Au chapitre
La mobilisation de l'industrie, les auteurs, Jean-Jacques Becker et Gerd Krumeich, relate l'évolution de la mythique
Dicke Bertha.
Au départ c'était un mortier de 420 mm qui, en 1914, fit ses preuves lors des sièges de Liège et de Namur. L'armée allemande ne disposait que de six exemplaires de cet énorme canon. Les obus pesaient 1.160 kilos d'une portée de 14 km.
Pendant la guerre, cette Grosse Bertha fut améliorée et son successeur pris le nom de
Lange Max. Equipé d'un canon de 380 mm, la portée était de 47 km.
Le modèle le plus puissant fut le
Parisgeschütz que Serge Desbois nous décrit dans les contributions précédentes. Comme l'indique Serge, le canon avait un tube de 210 mm et une portée maximale de 128 km. Un seul tir nécessitait 500 à 600 kg d'explosifs et un obus pesait 300 kg.
Selon les auteurs, le
Parisgeschütz effectua environ 300 tirs sur Paris qui firent plus 250 morts.
Au chapitre
La violence contre les civils, les auteurs indiquent que ce qui allait donner une notoriété particulière à ces bombardements fut le coup qui, le 29 mars 1918, atteignit l'église Saint-Gervais où étaient rassemblés les fidèles à l'occasion du Vendredi saint. On dénombra 88 morts et autant de blessés.
Ces bombardements soulèvent un grande indignation. Ainsi
L'Illustration écrit :
"Quand des enfants pleurent leur père tombé sur le front, c'est la guerre mais quand les pères reviennent du front pour ensevelir leurs enfants assassinés, c'est la guerre boche"
Ces bombardements sur Paris ont été légitimé par les autorités militaires allemandes comme une riposte à une attaque aérienne française sur plusieurs villes ouvertes, non protégées et situées loin du front.
Bien cordialement,
Francis.