Quand je faisais mes études de médecine, il y avait parmi nous une étudiante gaie, enjouée, rieuse, qui faisait l’unanimité parmi les carabins que nous étions. Elle roulait les « r » et portait un drôle de nom.

Elle susurrait du bout des lèvres une drôle d’histoire auquel nous ne prêtions pas attention tellement elle blaguait et était heureuse de vivre. Elle nous disait qu’elle avait été « fusillée »

Nous passion sur cette plaisanterie comme des carabins qui en avaient toujours une de bonne à raconter.

Et pourtant c’était vrai !

Elle a décidée enfin de raconter son histoire dans un livre qui est paru en 1997 sur les instances de sa petite fille, livre tout simple de vérité.

Son père qui avait fait ses études de médecine à Paris, n’était pas dépaysé en émigrant en France. Il avait fondé un labo d’analyse Porte Clichy (je crois ?). I l portait en lui toute la misère du monde.

Par contre sa fille a eu du mal à s’adapter car elle ne connaissait pas le français ou très peu mais elle a passé tous les obstacles, 2 parties de Bachot, le PCB (certificat de Physique, Chimie, Biologie pour entrer en Médecine) et la suite.

Yo n’avait aucune séquelle de sa blessure et a épousé un médecin-militaire du nom de Bernard. Nous n’avons jamais connu réellement son nom polonais de jeune-fille.