C’est l’histoire vraie d’une petite Polonaise habitant la ville de Lotz qui s’est trouvée confrontée à l’envahissement de son pays par l’armée allemande en septembre 1939.
Après bien des péripéties, le 1er août 1944, alors que les alliés ont débarqué le 6 juin sur les côtes de France et que l’armée russe se rapproche de la Vistule, le général de la résistance polonaise Bor-Komorowski lance la proclamation : « Soldat de la capitale, j’ai donné l’ordre que vous attendiez depuis si longtemps, l’ordre d’ouvrir le feu contre l’envahisseur allemand »
« Yo » (comme Yolande) car c’est ainsi qu’elle s’appelle, alors âgée de 15 ans, rentre dans la résistance comme tout le monde.
La brigade Kaminski, composée de prisonniers russes ralliée au nazisme et de racaille ramassée partout en Europe orientale pourchasse les résistants et mettent 63 jours pour en venir à bout.
Le 4 août, Yo est dans une cave où elle est prisonnière. Un officier allemand lui soulève sa natte et lui tire à bout portant un coup de pistolet. La balle entre dans la nuque, fracasse plusieurs dents et sort par l’aile gauche du nez.
Nous sommes le 7 août. Yo se relève. Le 8 août tout le quartier est évacué et gagne le camp de transit de Prushow avant le camp de concentration. Deux brancardiers improvisés la font sortir du camp, la pose dans la rue et disparaissent. Elle marche et cherche une gare pour aller où ? Elle se retrouve dans un lit d’hôpital à 30 kms.
Elle a perdu son frère aîné dans la Résistance. Sa mère, après avoir été inquiétée, est morte mystérieusement dans un hôpital. Son père résistant a survécu. Il est médecin. Les communistes polonais vont lui nationaliser sa clinique d’accouchements. Avec Yo, il décide d’émigrer en France en février 1947.