Bonsoir,
Je me demandais ce que François Delpla voulait bien nous suggérer à propos
de dates qui ne signifient rien lorsqu'on ne dispose d'aucune mémoire. Et
comme François a le talent de nous pousser dans les retranchements de la
lecture, j'ai donc été voir.
Dans "La nuit finira" (p.37), Henri Frenay écrit "Ce matin-là, 25 octobre, comme chaque jour j'achète le journal
que je lirai au café du Mont-Ventoux devant mon petit déjeuner. Je l'ouvre:
Hitler et Pétain se sont rencontrés dans une petite gare du nom de Montoire
!..."
Dans "Montoire" (p. 266) François Delpla écrit "...dans cette presse du 26 octobre, on ne trouve pas encore la
photo de la poignée de main, ni le nom de Montoire...." et
de nous renvoyer en notes (p. 480) où l'historien précise à propos du nom de
Montoire: "Il apparaît le 30, par exemple dans Paris-Soir. Voilà
qui invite à se méfier des mémoires dont l'auteur prétend avoir lu ce nom le 25,
par exemple Henry Freney, La nuit finira, Paris, Laffont, 1973, p. 37.
Quant à la photo de la poignée de main, elle est présentée le 2/11, mais
seulement, semble-t-il, en zone occupée, par exemple dans
l'Oeuvre."
Je ne vois pas trop l'importance que François attache à cette date si ce
n'est bien sûr qu'il faut se méfier de la mémoire. Pour essayer de comprendre,
je m'en vais, de ce pas, inscrire "Vichy, l'événement, la mémoire, l'histoire"
de Henry Rousso dans ma liste de bouquins à acquérir
sans délai.
Bien cordialement,
Francis.
PS. Le webslave est d'humeur ombrageuse! Je mets mon scanner à
chauffer, "Montoire" sous la vitre, pour parer à toute
éventualité.