Bonjour,
Au lendemain du débarquement du 6 juin, le nombre impressionnant de détenus des prisons françaises était tel que les différents services de Police et de Sécurité du Reich décidèrent de les transférer en Allemagne. Ils estimaient que ces détenus pourraient grossir les forces alliées.
La plupart des détenus seront transférés à Compiègne où les attendaient les convois en partance pour les camps de concentration nazis. Parmi eux, on dénombre 136 otages de Tulle.
Les Allemands avaient raflé 311 civils qui furent internés dans les prisons de Limoges. Avant leur départ, un tri fut effectué par la Milice : 162 seront libérés. Il en restera 149 qui seront d'abord acheminés à Poitiers. Parqués entre les hauts murs d'une cour d'immeuble réquisitionné, ils subirent les "bavures" d'un bombardement allié qui visait la gare de Poitiers. 13 otages seront tués. Les 136 rescapés (provisoires) gagneront le sinistre camp de Compiègne-Royallieu.
Le 2 juillet 1944, ils seront entassés, avec 2.000 autres détenus, dans les wagons à bestiaux du sinistre convoi 7909 appelé aussi « le train de la mort ». Le convoi atteindra Dachau le soir du 5 juillet. Ils étaient 2.166 au départ, ils n'étaient plus que 1.630 à l'arrivée. 536 détenus décédèrent pendant le voyage tant les conditions de transport furent abominables.
Outre les 99 martyrs de la pendaison, sur les 149 hommes raflés à Tulle et promis à la déportation, seuls 48 survécurent à leur calvaire.
Bien cordialement,
Francis. |