Faire l'histoire des façons de lire et de rapporter l'histoire - une sorte de mise en abîme - n'est pas toujours facile; on sent que cette spécialité assez neuve qui fait appel à certains éléments de la sociologie, voire même de "l'ethno-psychologie", n'est pas prise très au sérieux dans certaines académies... Pourtant, c'est un peu ce que pratique Henry Rousso lorsqu'il nous propose son "Vichy, l'événement, la mémoire, l'histoire". Il fut l'un des premiers à tenter une lecture des lectures de l'occupation, un deuxième degré en quelque sorte.
Comment les témoins, les politiques et surtout les historiens ont-ils perçu et rapporté les années noires depuis la Libération ? Il faudrait entreprendre une étude semblable pour la Résistance : de l'héroïsme qui absout des lendemains de la victoire aux doutes qui ...abîment 60 ans plus tard. Qui nous proposera "La Résistance, l'événement, les acteurs, la mémoire et l'histoire" ?
Amicalement,
René |