Mata Hari. Filatures de la police au début du XXème siècle - Chasseurs d'espions et Autopsie d'une machination - forum "Livres de guerre"
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Chasseurs d'espions et Autopsie d'une machination / Commandant Ladoux et Léon Schirmann

 

Mata Hari. Filatures de la police au début du XXème siècle de Serge Desbois le mercredi 23 novembre 2011 à 09h46

En ce qui concerne Mata Hari, les filatures ont commencé le 18 juin 1916 et se sont terminées le 13 janvier 1917 avec une interruption du 6 novembre 1916 au 2 janvier 1917 où Mata Hari était en Espagne. Mais dans ce pays, elles furent exercées par nos services de contre-espionnage à Madrid.

Les filatures au début du xxème siècle étaient incertaines. En ce qui concerne Mata Hari, elles ont été assurées par deux policiers pendant ces 6 mois et ils ont payé de leur personne en la suivant les jours de semaine, fêtes et dimanches avec rapport tous les jours.
Heureusement celle-ci ne sortait pas la nuit de son hôtel si bien que la filature pouvait être levée vers 21h 30

Du fait que les policiers étaient deux et toujours les mêmes, ils ont souvent été démasqués surtout à la fin, par cette ancienne danseuse de cabaret.

Les inspecteurs à cette époque n’avaient pas de véhicules banalisés ni de véhicules du tout (sauf les inspecteurs de la Brigade du Tigre de Mr Clemenceau). Ainsi quand Mata Hari prenait un taxi, le policier essayait d’en appeler un autre qui immanquablement buttait contre un embouteillage car le code de la route n’a été inventé qu’en 1924.

Néanmoins ces deux inspecteurs ont fait du bon boulot. Mata Hari connaissait un monde insensé et pas seulement des militaires du sous-lieutenant au général, de France ou de l’Étranger. Elle connaissait aussi des civils depuis des industriels jusqu’aux fonctionnaires de tout grade les plus inattendus et variés. Par exemple elle avait des rapports avec le ministre de l’instruction publique du royaume de Perse ou le chef de cabinet Maunoury du préfet de police ou bien Mariani le chef des services secrets d’Italie ou encore un américain qui avait inventé un nouveau fusil qu’il s’apprêtait à vendre aux Roumains à 250 000 exemplaires (rencontre avec Mata Hari le 20/10/1916)

Au moins 2 fois, elle avait rencontré un homme soit à l’hôtel soit sur le parvis de l’hôtel qui l’écoutait en prenant des notes ?

Beaucoup de ces rencontres étaient assorties d’une annotation sur l’adresse des intéressés ( Les inspecteurs interrogeaient les réceptionnistes des hôtels, les concierges etc…) et quelques uns de ceux-ci ( une cinquantaine) ont déposé sous serment devant le rapporteur du Conseil de guerre après l’arrestation de Mata Hari. Bien entendu dépositions incolores et inodores.

Mais le nombre de ces relations n’était rien à coté du nombre des commerçants avec lesquels elle faisait de très nombreux achats. Il ne se passait pas un jours sans qu’elle fasse du shopping : chapeliers, bijoutiers, corsetiers, fourreurs, dentellières, bottiers, chocolatiers. Elle fréquentait les Galeries Lafayette, le magasin des « Mille et une nuit », les « 3 quartiers » et même l’épicerie Fauchon. Tout cela comme si elle était immensément riche.

Deux allées et venues retiennent l’attention : les consultations chez « Otto » photographe au nom prédestiné. Elle y a fait au moins 12 visites en 6 mois. Or à cette date, la gloire de Mata Hari danseuse était passée. Elle s’était achevée bien avant 1914, en 1911 quand elle avait fait un fiasco au casino de Monte-Carlo et que le directeur de ce casino voulait que sa prestation soit remboursée. Elle avait 40 ans et elle n’avait guère besoin de photos. Qu’allait-elle faire chez Otto ?

Autre visite : Le Comptoir d’Escompte de Paris. Elle s’y est rendu au moins 10 fois en 6 mois. C’est par ce biais du consul de la Haye à Paris, Mr Bunge, qu’elle a reçu ses subsides venant de Hollande. Le jour de son arrestation, le 13 février 1917, les Services de Centralisation du Renseignement sont allés au Comptoir d’Escompte et ont trouvé un compte vide ainsi que le coffre qu’elle possédait.

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