Ressources documentaires (3) : une note de Hess - Rudolf Hess dévoile son mystère - forum "Livres de guerre"
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Rudolf Hess dévoile son mystère / Eugène K. Bird

En réponse à
-1Ressources documentaires : l'étrange Mr Donau de Francis Deleu

Ressources documentaires (3) : une note de Hess de Francis Deleu le dimanche 01 mai 2011 à 22h12

Bonsoir,

Poursuivons la reproduction de documents susceptibles d'éclairer les uns et les autres.
Après le procès de Nuremberg et les verdicts prononcés les 30 septembre et 1er octobre 1946, les condamnés à des peines d'emprisonnement restèrent internés à Nuremberg jusqu'à leur transfert à Spandau le 18 juillet 1947.
Tant qu'ils restèrent cloîtrés dans leurs cellules de Nuremberg, les autorités pénitencières ne se préoccupèrent guère de leur emploi du temps. Rudolf Hess en profita pour rédiger une note que le directeur américain de la prison de Spandau retrouva, près de 25 ans plus tard, en 1970, enfoui au fond d'un carton contenant divers papiers.

(Ndlr : les textes en italique sont reproduits tels que publiés sans explications dans le livre d'Eugen Bird. La phrase en gras l'est à mon initiative.)
Nombre de fois alors qu'il remportait victoire sur victoire, le Führer dit combien il était pénible pour lui de voir la guerre qui s'éternisait l'obliger à remettre à plus tard les plans qu'il formait dans le but d'édifier et de développer l'Allemagne d'une façon qui étonnerait le monde...

Et ce sont ces paroles mêmes qui me décidèrent à m'envoler pour l'Angleterre.

Aujourd'hui encore nombreux sont ceux qui ne comprennent pas ce qui me poussa à le faire. Or j'estime que le peuple allemand a le droit de connaître les motifs qui poussèrent un homme qui occupait dans le Troisième Reich, un poste des plus élevés, à prendre sans précédent … sans précédent dans tous les domaines; et de plus, prise sans l'assentiment du Führer.

Au cours de la campagne de France je déclarai au Führer qu'à mon avis si nous parvenions à conclure la paix avec l'Angleterre, il nous faudrait pour le moins récupérer ce qui nous avait été arraché par l'impitoyable traité de paix de 1919. Par exemple une compensation à la perte de notre Marine marchande. Le Führer ne partagea pas mon avis. Il ne voulait pas entendre parler d'un nouveau traité de Versailles, générateur de nouvelles guerres. Il visait à une véritable réconciliation entre les peuples. Je n'ignorais pas, me dit-il encore, qu'il avait toujours cherché à parvenir à une entente avec l'Angleterre. En 1924 déjà, alors qu'il était incarcéré dans la forteresse de Landsberg, il m'avait affirmé, comme je devais m'en souvenir, que c'était le fondement même de sa politique étrangère.

Il me dit aussi qu'il n'avait pas renoncé à l'espoir d'arriver à une entente avec l'Angleterre, une fois la guerre terminée, dès que les rancoeurs se seraient apaisées des deux côtés. Que si l'une des parties désirait une véritable réconciliation, elle ne devait pas infliger à l'autre d'humiliantes conditions de pais. Il n'avait, pour sa part, que deux revendications à formuler aux Anglais :

1° L'attribution à chacun d'eux d'une sphère d'intérêts bien distincte afin d'éviter de nouvelles frictions entre l'Allemagne et l'Angleterre.
2° La restitution à l'Allemagne de ses colonies.
Plus vite la guerre prendrait fin et mieux cela vaudrait pour l'humanité tout entière et spécialement pour les belligérants. Si la guerre s'éternisait, l'Angleterre perdrait non seulement sa situation de grande puissance mondiale, mais également son empire. Cela, ajouta Hitler, n'était pas dans notre intérêt, et personnellement il le déplorerait. C'est pour cette raison aussi qu'il s'était livré à certaines approches dans le but de parvenir à une entente avec l'Angleterre.

En l'écoutant, je me disais: "Si l'Angleterre était instruite de cela, peut-être son peuple préférerait-il arriver à une entente, plutôt que de poursuivre une guerre impitoyable… une guerre dont l'issue était pour le moins incertaine, qui risquait de se prolonger pendant des années et qui infligerait de graves et lourdes pertes à tous."
Je me disais également que les Anglais considéreraient sans doute comme une intolérable perte de prestige ne serait-ce que d'envisager les propositions de paix du Führer à ce point de la guerre.
Il en irait tout autrement si on leur procurait une raison d'engager des négociations, une raison valable aux yeux du monde entier.
Je décidai alors de créer cette raison en m'envolant pour l'Angleterre

En raison des circonstances je ne pus accomplir la mission que je m'étais fixée qu'une année plus tard.
Je nourrissais l'espoir de parvenir à convaincre le gouvernement britannique que ce serait folie de poursuivre la guerre jusqu'à l'épuisement des deux parties et jusqu'à la ruine de nos deux pays.
Je désirais également donner au gouvernement britannique l'occasion de faire une déclaration que l'on peut résumer ainsi :
"Après en avoir discuté avec Rudolf Hess, le gouvernement est arrivé à la conclusion que les offres du Führer sont sincères. Dans ces conditions, ce serait folie de notre part de continuer à verser le sang sans rien tenter pour parvenir à une entente. Nous nous déclarons donc disposés à entamer des négociations."
Une autre note intitulée "Un dernier mot" fera l'objet d'une prochaine contribution. Notons cependant que dans une lettre datée du 8 mai 1947, adressée à sa femme, Rudolf Hess écrit :
Quelques jours avant mon départ je reçus plusieurs bulletins [ndlr: météorologiques] particulièrement défavorables. Cela me permit de jouir, en compagnie de Pintsch [*], de mon cher vieil Augsbourg. J'étais bien loin, alors de m'imaginer que je le voyais pour la dernière fois.
Bien cordialement,
Francis.

[*] Pintsch : l'aide de camp de Rudolf Hess.

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