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Le Prêt-Bail, outre qu’il ne représenta qu’une contribution modeste à la production de guerre soviétique (de 4 à 8% du revenu national pendant la « grande alliance »), ne fut en réalité accordé à l’URSS qu’après
l’extraordinaire victoire de Stalingrad, c'est à dire quand Washington eut acquis la certitude définitive que l’Armée rouge triompherait de l’invasion. Prêt typique de ceux octroyés sans risque financier par la haute banque.
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Il s'agit d'une contre-vérité ! La décision d'"apporter aide à l'URSS pour résister à l'agression" est prise en date du 11 mars 1941 lors du vote par le Congrès de la Loi de Prêt-Bail. L'accord de base de prêt-bail est signé par Cordell Hull pour les Etats-Unis et Maxim Litvinoff pour l'URSS en date du 11 juin 1942.
J'avais lu un peu vite avant de complimenter Francis..
Car lui-même commet une perle symétrique en prétendant que le Congrès aurait encouragé l'URSS à résister à l'agression... trois mois avant elle.
L'occasion est belle de rappeler que l'historien doit redresser des torts militants tous azimuts. Sans nécessairement renvoyer dos à dos toutes les causes.
A L-R, situant le prêt-bail après Stalingrad, en dit long sur une logique qui tend à lui faire trouver tout beau à l'est et tout moche à l'ouest, jusqu'à en oublier de vérifier ce qu'elle avance, sur des points fondamentaux. Mais le côté américain de la propagande de guerre froide n'était pas en reste, dans la sous-estimation de la contribution soviétique à la victoire. |