Bonjour,
Dans son article, ALR avance-t-elle des chiffres révélateurs ou lance-t-elle de la poudre aux yeux pour abuser de la crédulité des lecteurs ? Elle écrit :
***** Le Prêt-Bail, outre qu’il ne représenta qu’une contribution modeste à la production de guerre soviétique (de 4 à 8% du revenu national pendant la « grande alliance »), ne fut en réalité accordé à l’URSS qu’après l’extraordinaire victoire de Stalingrad, c'est à dire quand Washington eut acquis la certitude définitive que l’Armée rouge triompherait de l’invasion. Prêt typique de ceux octroyés sans risque financier par la haute banque *****
Nous avons déjà examiné plus avant ce qu'il en était des livraisons américaines. D'autres précisions sur Wikipedia :
Lend-Lease
Par ailleurs, une petite phrase était passée inaperçue :
Le Prêt-Bail, outre qu’il ne représenta qu’une contribution modeste à la production de guerre soviétique (de 4 à 8% du revenu national pendant la « grande alliance »)
"Revenu national ?" Que fallait-il entendre par là ? Un contributeur du forum "Passion-Histoire" répond ingénument :
***** Cela me parait très clair: la contribution américaine représente donc entre 4 et 8% du PIB de l'URSS cette année-là.
Ce qui est énorme: aujourd'hui, les USA qui représentent la moitié des dépenses militaires mondiales sont à 4,6% du PIB; la France et la Grande-Bretagne sont à 2,5% du PIB. La moyenne mondiale est à moins de 1%. *****
Soit ALR lance un chiffre au hasard sans rien y connaître, soit en bonne militante stalinienne, elle trompe ses lecteurs.
Jacques Pauwels,
Le mythe de la bonne guerre, propose une autre approche :
***** L'aide américaine "n'a jamais représenté plus de 4 à 5 %" de l'effort de guerre total soviétique! (p. 78)***** sans autres précisions.
Que faut-il entendre par "effort de guerre total soviétique" ? Extrapolé au volume des livraisons américaines, nous obtenons des chiffres 20 fois supérieur. Faites le compte !
Conclusion : méfions-nous des chiffres qui, comme le bikini, montre presque tout en cachant l'essentiel.
Bien cordialement,
Francis.