Stéphane Courtois présente effectivement ce mérite, outre d'être l'un des meilleurs connaisseurs du sujet. Les critiques que j'adresserai à son encontre intéressent surtout ses travers militants, qui me semblent trop influer sur certaines de ses analyses, ce qui le conduit notamment à ne pas procéder à suffisamment de distinction entre les phénomènes. Si je rejoins notamment sa vision de Lénine, je considère qu'il a tendance à errer sur la mentalité de Staline Mais c'est une autre question.
Sur le nazisme, je vous renvoie d'ailleurs à Christian Ingrao, Croire et détruire, éd. Fayard, 2010, une étude remarquable de la mentalité des intellectuels S.S. qui ont occupé des postes à responsabilité dans l'appareil policier et génocidaire du Reich. Ce travail se nourrit des apports d'une prise en compte historiographique des représentations culturelles, s'inscrivant dans le sillage de la si décriée "culture de guerre". |