Bonsoir,

Au détour d'une page d'un livre, il n'est pas rare de croiser Jean Jardin sans s'y attendre. Ainsi dans l'ouvrage de Jacques Baumel, Résister, au chapitre "Les deux France", le résistant que fut Baumel écrit à propose de Laval :

Un Laval en est une parfaite illustration. Je ne crois pas que dans nos rangs, nous ayons méprisé un homme politique autant que Laval. Il incarnait l'esprit de trahison. Et il fut en effet un serviteur zélé des nazis [1]

C'est sous le [1], en note de bas de page, que Baumel fait allusion à Jean Jardin :

Tout en tentant d'assurer ses arrières, en parfait habitué du cirque politique : on a oublié ou voulu oublier qu'il s'était fait pendant la guerre une clientèle au sens romain du terme. Il a mené la politique que l'on sait, mais, en coulisse, il a couvert de services, quelle que fût leur origine partisane, toutes le vieilles connaissances de vingt ans de vie parlementaire qui voulaient bien s'adresser à lui ou à son directeur de cabinet, le trop habile Jean Jardin, réfugié en Suisse après la guerre.

Bien cordialement,
Francis.