Le livre sur "les gens biens" dénonce la théorie de Paxton supportée par quelques historiens en mal de banaliser la collaboration pour y noyer le poisson de la francisque de François Mitterand; un François Mitterand qui préfaça en 1980, par le plus grand des hasards naturellement, "La Bête à Bon Dieu" de Pascal Jardin.
Robert Paxton a réussi avec l'aide de ces historiens à faire croire à toute l'Amérique que la France était un pays de collabos. Cette théorie est battue en brêche par le livre de John F. Sweets (que j'ai rapporté sur notre site), autre historien américain que Paxton lui même encense alors que Sweets dément avec beaucoup de vigueur les thèses d'une France majoritairement collaboratrice.
En tant que membre d'une famille, contrairement à Alexandre Jardin, où la lutte contre le nazisme a été payée d'un très lourd tribu, je lui sais gré de son courage qui fait de lui a posteriori un "résistant" (au sens étymologique du terme). Le risque n'est certes plus le même mais le courage est de même nature.
On peut retrouver dans ce livre une démarche similaire à celle du fils de Hans Frank, le monstre de Bohême Moravie.
Je n'ai pas ressenti une instrumentalisation dont je me méfie toujours et j'apporte à Alexandre Jardin, sinon le pardon pour ce que nul n'a autorité à offrir, du moins le respect pour sa démarche par les enfants de ceux qui se trouvaient de l'autre côté. |