De mon expérience de businessman j'ai appris que les cultures latines ne réagissent pas de la même façon à l'autorité. Dans un monde de culture anglo-saxone, si l'on définit une structure opérante, on peut y placer des personnes compétentes interchangeables: cela fonctionne à merveille. Dans les cultures latines, il faut réunir une équipe spécifique et appropriée avant de dessiner la structure qui lui convient le mieux à son efficacité. A défaut les individualités latines ne s'intègrent pas à la structure, aussi brillamment conçue qu'elle soit, mais dépensent l'essentiel de leur énergie à tenter de la remodeler autour d'eux même comme une théorie des ensembles plutôt qu'à l'utiliser efficacement à leur profit.
Les cultures de type anglo-saxones sont plus centrées vers l'efficacité. Les cultures latine, plus ego centrées, sont plus créatives.
Naturellement tout ceci est très relatif mais correspond à mon expérience et me paraît de nature à éclairer ce débat.
On constate que le Japon a cultivé des qualités comparables aux anglo-saxons mais je ne connais pas la Chine suffisamment profondément pour savoir si l'individualisme chinois constitue un pôle d'équilibre comparable.
Ma conclusion est que les latins ne considèrent pas la règle comme "a priori" sacro-sainte, alors que (selon mon expérience) les anglo-saxons trouvent insupportable tout manquement ou, pire, toute contestation de la règle en dehors des institutions qui ont autorité pour l'établir ou la modifier.
Par voie de conséquence, je me demande si les pays latins sont aussi vulnérables à la soumission à l'autorité? |