Bonsoir,

Il est réconfortant de constater que Madame de Portes ne laisse pas nos hôtes indifférents ... même si, en cours de route, notre ami Léon Bel s'est laissé séduire par une belle Hellène contemporaine.

Au témoignage du général Navarre, ajoutons-en quelques autres [*]

- Dans ses mémoires "Journal d'une défaite", le général de Villelume, conseiller militaire de Reynaud, écrit, à propos du rôle de Mme de Portes :

Il est si grand qu'en certains jours on a pu, à bon droit, se demander qui gouvernait la France de M Paul Reynaud ou de son intrépide amie

.- Jules Jeanneney, président du Sénat et de la Haute assemblée en mai 1940, dans son "Journal" : En Touraine, "elle avait harcelé chacun en faveur d'un armistice immédiat"

- Le 14 juin, écrit Amouroux, sans informer Reynaud, elle s'était rendue, en compagnie de Baudouin, auprès de Biddle, l'ambassadeur des Etats-Unis, pour lui demander d'intervenir auprès du président Roosevelt, afin que le Reich, sollicité par les Etats-Unis, mette fin aux combats.

- A Bordeaux, écrit toujours Amouroux, on l'entendra supplier : "Monsieur le Maréchal, empêchez Paul de faire des bêtises".

- Toujours Amouroux : on saura qu'elle a proposé à Paul Reynaud le principe d'un gouvernement Pétain dans lequel - les rôles état intervertis - il serait vice-président du Conseil ...

Bien cordialement,
Francis.

[*] cité par Henri Amouroux, Pour en finir avec Vichy, Tome 1, Les oublis de la mémoire -1940.