Dans l'absolu créatif, un réalisateur comme un romancier a parfaitement le droit d'utiliser un cadre historique pour y faire évoluer ses personnages du moment qu'il indique "fiction" ou "roman" sur son projet. Dès lors, il peut prendre des libertés avec une période. Les lettres et le cinéma sont faits de fictions guerrières truffées d'erreurs et "d'arrangements". (Je suis amateur de films de guerre, des séries Z les plus cheap aux chefs-d'œuvres tels Apocalypse Now ou La Ligne rouge.) Avec l'âge, la mémoire n'est pas infaillible, mais je n'ai le souvenir de telles empoignades communautaristes à propos de fictions passées. Aujourd'hui ce film de fiction devient le prétexte à un nouvel épisode de la guerre des mémoires chez les différents groupes et lobbies pratiquant une pression permanente sur les institutions et l'Etat français alors qu'on est deux fois hors l'histoire. Voilà ce qui me gêne. |