Jean Moulin et le général Delestraint : de Miribel à Villevieux en février 1943 pour décoller vers l’Angleterre.
Jean Moulin et quelques fois le général Delestraint avaient l’habitude de fréquenter la maison Deschamps du 16 Grande Rue à Miribel ( 1 )
Y séjournèrent J.P.Lévy, Montjaret ( parachuté d’Angleterre avec Jean Moulin le 1 janvier 1942 ).
En alternance avec la maison des Louis et Simone Martin Chauffier du 9 rue Ampère à Collonges ( 6), les représentants des 3 grands mouvements de Résistance avec Jean Moulin y siégèrent pour étudier cette épineuse question : Qui allait commander la nouvelle « l’Armée Secrète » des 3 mouvements réunis, dont l’origine fut celle de « Combat » créée depuis 41 par Frenay ?
S’y réunirent aussi dans ces 2 maisons, les membres du comité de coordination des 3 mouvements qui devait s’achever par la séance historique de la création des Mouvements Unis de Résistance.
Début février un câble du BCRA informa Fassin (Sif), responsable du S.O.A.M. (Service des opérations aérienne et maritime) qu’un Lysander se poserait dans la nuit qui suivra le message de la B.B.C. où seraient inclus le mot « maman » et le chiffre 28 et selon les coordonnées géographiques connues de Fassin.
Henri Deschamps raconte que Moulin et Delestraint prirent le car pour Lons-le-Saunier qui justement s’arrêtait devant sa maison pour embarquer dans la nuit sur Lysander. ( Archives Nationales An 72 AJ/ 233 N°12).
Nous estimons que Henri Deschamps a été trahi par sa mémoire : la distance de Miribel à l’aire d’envol fait plus de 100 kms. Un gazogène poussif comme il se doit, avec les arrêts de bus, ne mettrait pas loin de 5 heures (sans compter les aléas) pour arriver à Lons-le-Saunier.( 2 )
Force est de constater qu’une étape de un ou plusieurs jours était nécessaire au Château de Villevieux comme il a été raconté dans ma communication :
La dernière dame du château de Villevieux est décédée, il y a plus de 10 ans. Leur château (3) a été racheté par un… Allemand qui fait la navette entre l’Allemagne et La France.
Il y a une plaque commémorative sur le pignon de la maison (4).
L’une de ces 3 dames ( 5 ) du château de Villevieux, avait été mariée à un aviateur anglais décédé ( ? ), d’où une sensibilisation aux évènements de la guerre aérienne de l’Angleterre.