En ce début d'avril 2010 -une année où on commémore les combats de mai-juin 1940 à grand renfort de publications de qualité très inégale, les unes novatrices, d'autres régressives ou figées-, les sentiments d'un contradicteur nommé Alain Adam envers mes travaux passent par un pic.
Exemple :
(malheureusement -en un sens !- les griffes de ses messages ont été limées; en résumé : il me traitait de très mauvais historien et estimait la chose prouvée par un débat sur Mers el-Kébir
)
Pour un résumé des derniers développements et un versement d'huile sur le feu alors même que des pompiers s'activaient :
Ma philosophie du débat, comme l'usage que j'entends faire de la Toile, me détournent de nourrir la polémique sur un plan personnel, aussi laisserai-je le visiteur intéressé par ces aspects cliquer lui-même à partir de la rubrique "profils" de mon forum
sur les messages d'Alain et ce que je leur ai, au cas par cas, répondu sans émettre jamais sur sa personne ou son travail le moindre jugement général.
Je ne me prévaux pas davantage d'être meilleur sur un plan moral que quelques agresseurs (Alain est le plus déchaîné mais non tout à fait le seul) auxquels je ne m'abaisse pas à répondre avec leurs méthodes. Car ce qui m'intéresse c'est de montrer
qu'ils sont au plus bas non pas moralement, mais intellectuellement, et que leur rage reflète le sentiment d'être assiégés dans des positions qui ne sont plus tenables.
Ils sont en fait les chevau-légers d'un conservatisme de grande envergure, dont je m'efforce de cerner l'expression médiatique sur mon site, dans une sous-rubrique de la rubrique "Lu" :
. Les deux publications à cet égard, pour l'instant, les plus emblématiques sont le numéro d'avril 2010 du magazine
L'Histoire et le numéro d'
Autrement de 2000 "Mai-juin 1940 vu par les historiens étrangers", réédité sans changement et sans avouer qu'il s'agit d'une réédition. Peut-on rêver plus éloquent symptôme d'une croyance en l'impossibilité d'écrire du neuf sur le sujet ?
En fait, le traitement historique de cette campagne en est à ses premiers balbutiements. Ce qui ne veut pas dire, bien au contraire, que les chercheurs honnêtes aient travaillé en vain depuis 1940, mais plutôt qu'ils ont défriché leurs plates-bandes sans la moindre vision d'ensemble opératoire.
Depuis 1990, une telle vision se fait jour, très laborieusement, et reste insoupçonnée de beaucoup. Elle passe notamment par la reconnaissance de l'efficacité de la stratégie hitlérienne, et corollairement, de la profondeur du désespoir des Terriens non nazis en juin-juillet 1940.