Le problème de ce livre est double : son auteur est un authentique communiste, ce qui l'entache de complaisance envers les mouvements du même bord (même s'il perçoit, semble-t-il, mieux les motivations de leurs membres), et accorde encore une importance excessive aux témoignages, sans nécessairement les confronter aux archives.
L'ouvrage, daté, n'en reste pas moins intéressant, en tant qu'il constitue une photographie de l'ancienne historiographie de la Résistance, et se révèle d'ailleurs bien meilleur que la stupéfiante médiocrité pondue sur le même thème par Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre, L'affaire Guy Môquet (Larousse, 2009), lequel sombre corps et biens dans l'excès inverse : anticommunisme exacerbé qui amène ces historiens à ne plus rien comprendre des réalités de l'époque, exclusivité totale accordée aux archives (enfin, celles qui étayent la thèse défendue...) impliquant un mépris caractérisé de la parole du témoin (du moins ceux qui ont connu Guy Môquet, communistes, donc suspects par nature). |