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| | Les Maréchaux de la Grande Guerre (1914-1918) / Jacques JourquinEn réponse à -3 -2 Des crédits inutilisés de Francis Deleu le mercredi 03 février 2010 à 23h03
Toujours le colonel A. Goutard, 1940 - La guerre des occasions perdues, à propos des responsabilités. (extrait) En 1934, avec le début du réarmement de l'Allemagne, la nécessité apparaît de faire quelque chose. Mais on se contente de la solution défensive de la Ligne Maginot, alors en pleine construction, ce qui permet même au gouvernement Doumergue, dont le maréchal Pétain est ministre de la Guerre, de réduire les autres crédits d'armement !
C'est en vain que le général Weygand, chef d'Etat-Major de l'Armée, proteste et demande la réunion du Conseil supérieur de la Guerre. Le maréchal s'y oppose. Du reste, à cette époque, les crédits accordés restent en grande partie inemployés et donnent lieu, en fin d'exercice, à des reports qui atteignent 50% en 1933, 33% en 1934 et 60% en 1935. Au sujet de ces reports, M.Germain Martin, ex-ministre des Finance a déclaré : " Les départements militaires sollicitaient des crédits au-delà de leurs besoins pour des fabrications qui n'étaient pas au point ou pour des opérations qui n'étaient pas encore décidées".
En 1935 cependant, une première "mise en train" a lieu, due au général Gamelin,nommé vice-président du Conseil supérieur de la Guerre. Un crédit de près de 4 milliards est obtenu, et l'effort est porté sur les chars, dont un certain nombre de prototypes sont créées (R 35 et H 35).
Mais il faut attendre 1936 et le choc psychologique provoqué par la remilitarisation de la Rhénanie pour qu'une véritable politique de réarmement soit adoptée. En juin, M. Daladier, ministre de la Guerre, demande au général Gamelin d'établir un programme sur plusieurs années. Celui-ci lui soumet alors un "Plan de quatre ans" chiffré à 9 milliards, que le président Daladier fait porter à 14 milliards et qui adopté le 7 septembre 1936.
Le colonel Goutard ajoute un plus loin : Le parlement n'a jamais refusé les crédits qui lui étaient demandés pour la Défense nationale. (...) Le contrôleur général Jacomet lui-même, secrétaire général de la Défense nationale, a pu affirmer : "Aucune fabrication n'a été interrompue ou même ralentie par insuffisance de crédit."
Alors "Jean", des politiques responsables ou irresponsables; des militaires responsables ou irresponsables. |
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