Bonsoir,

Entre les deux guerres, Pétain exerça les plus hautes fonctions dans le domaine militaire. Qu'on en juge par quelques étapes parmi les plus importantes !

- 23 janvier 1920.
Il est nommé vice-président du Conseil supérieur de la guerre, ce qui fait de lui le généralissime en cas de guerre. Il est également nommé conseiller technique du ministre en temps de paix. L'état-major de l'armée est placé sous son autorité.

- 28 février 1922.
Par décret du ministre Maginot, il lui est décerné le titre d'inspecteur général de l'armée et membre consultatif du Conseil supérieur de la Défense. Même l'aviation dépend de lui jusqu'en 1928, année de la séparation d'avec l'armée de terre et de sa constitution en armée de l'air autonome. Pétain est alors le numéro un de la hiérarchie militaire avec des pouvoirs sans précédent. Cette situation exceptionnelle durera plus de 10 ans.

- 4 août 1925.
Pétain est nommé provisoirement commandant en chef des troupes au Maroc et chargé de la direction générale des opérations militaires. La mission achevée, il rentre en France le 6 novembre de la même année.

- 9 février 1931.
Il résilie ses fonctions de vice-président du Conseil supérieur de la guerre et d'inspecteur général de l'armée (ndlr : au profit de Weygand). Le même jour, il est nommé inspecteur général de la défense aérienne du territoire.

- 10 février 1934.
Il reçoit le portefeuille de la Guerre dans le gouvernement de Gaston Doumergue (jusqu'au 8 novembre 1934)

- 13 novembre 1934.
Il devient membre du Conseil supérieur de la Défense nationale avec voix délibérative, poste pratiquement de rang ministériel.

- 11 décembre 1934.
Pétain est nommé membre du Haut Comité militaire constitué le jour même. Pétain se trouve, en fait, haut conseiller militaire adjoint au président du Conseil et, à ce titre, arbitre de la politique militaire des trois armées.

- mars 1939.
Sous le gouvernement Daladier, il est nommé ambassadeur de France auprès de Franco.

A l'énoncé de ce remarquable parcours, il est difficile de prétendre que Pétain n'assuma aucune responsabilité dans la défaite de mai/juin 1940.

Bien cordialement,
Francis.