J'ai trouvé dans le livre d'Yves Gras une description des combats du Gabon qui me semble répondre à ta question
D'abord une introduction qui montre que le Général Yves Gras accorde de l'importance à certains tirs sur les parlementaires.
*** Par la force des choses, la France libre ainsi définie doit fatalement entrer en conflit avec l'Etat français du maréchal Pétain. La France libre, en jetant l'anathème contre le gouverne ment de Vichy, et celui-ci en pourchassant les Français libres de sa vindicte, en refusant tout contact même secret, toute complicité même implicite avec eux, s'engagent l'une et l'autre dans une guerre civile dont les premiers coups de feu ont été tirés sur les parlementaires à Dakar. ***
Puis le nom d'un Général dont le rôle dans la France Libre me semble bien oublié.
*** En fait, la guerre civile a déjà commencé au Gabon. Depuis la volte-face du gouverneur Masson, ce territoire constitue une enclave hostile en Afrique française libre. Des opérations de reconquête peuvent en déboucher. La France libre ne saurait laisser subsister une telle menace sur ses arrières. Il faut s'emparer du Gabon. Le général de Larminat entreprend donc de l'investir par les voies d'accès terrestres de Libreville.***
Le début des opération par la terre
*** Deux colonnes avancent dans la forêt, l'une venant du sud sous les ordres du commandant Parant, l'autre du Cameroun sous le commandement du capitaine Dio. Au début, elles s'efforcent de rallier leurs adversaires par la persuasion, en parlementant, et de leur faciliter un repli honorable par une démonstration de force. Mais la résistance se raidit. Les deux colonnes sont arrêtées devant Lambaréné et Mitzic. La campagne traîne sans effusion de sang, mais sans solution.***
L'arrivée de la Cie de char
*** En débarquant à Douala, le général de Gaulle donne des ordres pour qu'on en finisse et qu'on enlève directement Libreville, en engageant la brigade Monclar.
Des éléments de la 1re compagnie de chars et une batterie de 75 vont avec le capitaine Laurent-Champrosay, renforcer la colonne Dio, tandis que le BM 1 et la compagnie Le Bourgeois des fusiliers marins rejoignent la colonne Parant. Devant ce déploiement de forces, l'adversaire abandonne Mitzic le 27 octobre et évacue Lambaréné le 5 novembre. Les deux colonnes marchent alors sur Libreville et Port-Gentil.***
Voici donc pourquoi la Cie de chars considère que c'est fini pour elle le 28 ou 29. Mais les opération continue par la voie maritime bien loin d'elle perdue dans la forêt équatoriale
*** Le 6 novembre, les cargos Casamance, Fort-Lamy et Nevada et deux avisos des FNFL quittent Douala sous les ordres du capitaine de frégate d'Argenlieu. Ils transportent la légion et une grosse compagnie du III/1er RTS du Cameroun, le futur BM 4. Le colonel Leclerc commande l'ensemble de l'expédition. Koenig et ses troupes débarquent dans la nuit du 8 à l'embouchure de la Tsini. Après une marche d'approche dans les palétuviers, ils attaquent Libreville par un côté réputé inabordable, avec l'appui des avions du lieutenant-colonel de Marmier. Ils engagent de vifs combats sur le terrain d'aviation qui est pris dans la soirée. A la compagnie sénégalaise, les lieutenants Removille et Despian sont tués, premiers officiers des FFL tombés sur le champ de bataille.
Pendant ce temps, sur la rade, les deux avisos des FNFL Savorgnan de Brazza et Commandant Dominé sont accueillis à coups de canon par leur sister-ship Bougainville, malgré les adjurations du commandant d'Argenlieu. La salve de riposte du Savorgnan de Braza met en feu le Bougainville qui s'enfonce dans les eaux.
Le sous-marin Poncelet a été coulé l'avant-veille. Sorti de Port-Gentil pour intercepter le convoi des FNFL, il s'est heurté aux navires de l'amiral Cunningham qui croisaient au large pour couvrir l'opération. Détecté et grenadé, il a dû revenir en surface. Son commandant, le capitaine de corvette de Saussine, ayant fait évacuer son équipage, a alors sabordé son bâtiment et coulé volontairement à son bord.
La perte de ces deux bateaux de guerre rend sans espoir la résistance de Libreville. Ne pouvant attendre aucun renfort, le général Têtu accepte de capituler. Koenig entre à Libreville. Le 12 novembre, la reddition de Port-Gentil, après de longs pourpar lers mais sans combats, tennine une campagne qui a tout de même couté une vingtaine de morts.***
On trouve également l'ODB et une courte naration dans l'annuaire de la 1e DFL
Amicalement
Jacques