... ou la répétition des erreurs déjà réfutées ? - Vichy dans la "Solution finale" - forum "Livres de guerre"
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Edition du 16 décembre 2009 à 17h13

Vichy dans la "Solution finale" / Laurent Joly

En réponse à -6 -5 -4 -3 -2
-1Le choc des photos. de Boisbouvier

... ou la répétition des "erreurs" déjà réfutées ? de Nicolas Bernard le mercredi 16 décembre 2009 à 09h49

Comme il l'a été constaté à moult reprises, l'ex-anonyme, alias Michel Boisbouvier, ne cherche pas à répondre aux réfutations publiées par ses contradicteurs, et se contente de reproduire les mêmes "erreurs" déjà réfutées.

Au fait.




> On tourne en rond.

Ce constat doit tout à l'ex-anonyme.

Ainsi que je l'écrivais ici et , la stratégie de défense de Vichy utilisée par l'ex-anonyme obéit à un schéma classique :

1) Vichy s'est efforcé de sauver les Juifs de France, et pour ce faire a livré les Juifs étrangers à la place des Juifs français, donc Vichy n'est pas coupable de complicité de génocide (parce qu'ayant sauvé les Juifs d'un sort funeste) ;

2) Vichy ignorait que les Juifs seraient exterminés, donc Vichy n'est pas coupable de complicité de génocide.

Cette argumentation contradictoire (dans le premier cas, Vichy sait sauver les Juifs d'un sort funeste, dans le second cas Vichy se débarrasse de Juifs sans se douter qu'ils subiront un sort funeste) lui offre la possibilité d'adapter votre défense à la position adoptée par ses contradicteurs.

Les différents échanges auxquels il a participé ces derniers jours sur ce forum illustrent en effet cette méthode, systématiquement utilisée : dès lors qu'il lui est objecté que Vichy savait à quoi s'en tenir quant à la finalité des déportations, il invoque la thèse de "Vichy bouclier des Juifs français", et dès que cette dernière affirmation vole en éclats, il revient illico presto à la première affirmation. Et lorsque la première affirmation est réfutée, retour à la seconde. Et ainsi de suite. De sorte que l'échange tourne en rond.

L'ex-anonyme va réactiver cette méthode, comme on va le voir.




> "Les juifs, dit Raymond Aron, on pressentait qu'ils
> connaissaient des conditions d'existence très dures, mais
> l'extermination systématique de tout un peuple, ça, non,
> on ne l'imaginait pas."

La citation exacte est la suivante (Raymond Aron, Mémoires. Cinquante ans de réflexion politique, Julliard/Pocket, 1983, p. 242) : "Qu'en savions-nous à Londres ? Les journaux anglais l'ont-ils évoqué ? S'ils l'ont fait, était-ce hypothèse ou affirmation ? Au niveau de la conscience claire, ma perception était à peu près la suivante : les camps de concentration étaient cruels, dirigés par des gardes-chiourme recrutés non parmi les politiques mais parmi les criminels de droit commun ; la mortalité y était forte, mais les chambres à gaz, l'assassinat industriel d'êtres humains, non, je l'avoue, je ne les ai pas imaginés et, parce que je ne pouvais pas les imaginer, je ne les ai pas sus."

Cette citation, autrement plus complète que celle fournie par l'ex-anonyme, permet de déterminer que Raymond Aron s'exprime en qualité de témoin, quarante ans après les faits, un témoin qui, de toute évidence, se trompe lorsqu'il s'interroge sur la prétendue absence de publication d'informations sur l'extermination dans la presse britannique, comme je l'ai rappelé ici.

Anne Frank, dans sa mansarde d'Amsterdam, était semble-t-il mieux informée et plus lucide que le Raymond Aron de 1942. Le 9 octobre 1942, elle écrit dans son Journal : "Nous n’ignorons pas que ces pauvres gens [les Juifs raflés] seront massacrés. La radio anglaise parle de gazages ["De Engelse radio spreekt van vergassing"]... Peut-être est-ce encore le meilleur moyen de mourir rapidement. J’en suis malade..."

En toute hypothèse, Raymond Aron précise bel et bien qu'à cette époque, les "camps de concentration étaient cruels, dirigés par des gardes-chiourme recrutés non parmi les politiques mais parmi les criminels de droit commun ; la mortalité y était forte", bref que la déportation des Juifs et leur internement étaient un véritable enfer. Ce qui reste accablant pour Vichy.

Car le fait est que Raymond Aron n'était alors qu'un journaliste de la France libre, alors que Vichy pouvait bénéficier de moyens d'information autrement plus conséquents en sa qualité de gouvernement en contact direct avec les Allemands - ce qui facilitait la diffusion des secrets et des rumeurs - et bénéficiant de services d'écoute et d'espionnage.

Vichy avait d'autant plus intérêt à s'informer qu'il participait directement à ce que Raul Hilberg a qualifié de "processus de destruction", excluant, fichant, arrêtant, internant et livrant aux Allemands les Juifs de France, majoritairement étrangers. La responsabilité de Vichy au regard de la diffusion de l'information est donc infiniment plus grande.

Bref, agiter cette citation tardives des Mémoires de Raymond Aron comme un hochet pour démentir le fait qu'en 1942, tout un chacun, et en particulier Vichy, avait les moyens de déterminer que le sort des déportés serait funeste, me paraît peu pertinent, à tous points de vue.

Et c'est d'ailleurs parce que l'ex-anonyme en est peut-être conscient qu'il va laisser tomber, une fois de plus, la thèse de la prétendue "ignorance" vichyste pour réactiver l'inepte théorie du sauvetage... Et ce faisant, répéter les mêmes inepties déjà réfutées.




> Mais, de toute façon, ce qui importe c'est ce que Vichy
> pouvait faire concrètement pour empêcher les Allemands de
> réaliser leurs projets, quels que soient ces projets, et
> quelle que soit la connaissance qu'on en avait et qu a pu
> varier dans le temps.

Que disais-je ? (voir plus haut) L'ex-anonyme se plaît donc à changer de version comme de chemise, et cette fois ci dans le même message.




> Or, j'affirme que Vichy a fait tout son possible et que
> Poliakov et Hilberg ont vu juste en le reconnaissant.

L'ex-anonyme se borne à répéter une affirmation déjà réfutée à plusieurs reprises, qui consiste à prétendre que les historiens Léon Poliakov et Raul Hilberg auraient pris la défense du régime de Vichy et légitimé la propagande des thuriféraires dudit régime. Malheureusement, ainsi que je l'ai montré ici, ici, et (en attendant deux articles censés faire le point, mais l'ex-anonyme y aura droit), il n'en est rien, et ces deux historiens ont nettement pris position contre la thèse du "sauvetage" (voir mes articles).

L'ex-anonyme n'en tient pas compte.

Pas de surprise.




> D'ailleurs, les propos des détracteurs de Vichy en
> fournissent la preuve en quelque sorte... par défaut.

Voir l'ex-anonyme proférer une telle affirmation alors qu'il s'est contredit une vingtaine de fois en quelques en quelques jours laisse assurément rêveur - une fois de plus.



> A la façon qu'ils ont de dire en toute circonstance
> que "la police de Vichy" a aidé les Allemands

Ce qui est le cas.




> et qu'elle
> a "livré les enfants que le Allemands ne réclamaient pas"

Ce qui est le cas.




> alors que cette police ne pouvait se soustraire à leurs
> ordres, ils apportent cette preuve.

Le problème est que, comme l'admet lui-même l'ex-anonyme, la police française, lorsqu'elle procède aux rafles, n'est pas "aux ordres" de l'occupant. Elle collabore, en vertu d'une politique définie par Heydrich et René Bousquet, Secrétaire à la Police (voir également ici et ).




> Dans toute l'Europe occupée, en Belgique, aux Pays-
> Bas...les polices nationales de ces pays ont agi de même,
> quand ce n'était pas les organisations juives elles-mêmes
> qui le faisaient, et, ça, ces détracteurs se gardent de
> le dire. CQFD.

Comme déjà expliqué ici et , l'ex-anonyme compare ce qui n'est pas comparable...




> Ce qu'ils occultent systématiquement, ce sont tous les
> refus et toutes les procédures dilatoires que Vichy a
> employés pour limiter les dégâts et sauver la majorité.

Ben voyons. Voir également ici.

L'ex-anonyme reposte les mêmes "erreurs" comme si de rien n'était. Pas de surprise.




> Quant à utiliser toutes les ressources de l'émotion et de
> la sensibilité pour tirer la couverture dans le sens de
> leur vindicte particulière contre ces justes, ces
> détracteurs s'y entendent. Que voulez-vous ? Le choc des
> photos...

Les contradicteurs de l'ex-anonyme n'ont cessé de répondre par les faits, documents, témoignages et photographies à l'appui, pour pulvériser ses assertions grossièrement inexactes. L'ex-anonyme, comme vu plus haut, n'en tient pas compte.




> Le poids des mots peut-il quelque chose ? Pas sûr.

Dans la mesure où l'ex-anonyme, sur toutes ses affirmations (Vichy aurait tout ignoré du sort des Juifs, Vichy aurait sauvé les Juifs, Vichy aurait "sauvé la guerre" en signant l'armistice, empêchant prétendument les Axistes de faire prétendument main basse sur l'Afrique du Nord, und so weiter) a vu ses "erreurs" réfutées par ses contradicteurs (voir, dans le désordre, les messages de Francis Deleu, Lebel, 13ème DBLE, François Delpla, Jacques Ghémard, les miens), le poids des mots semble cependant revêtir quelque importance.

Mais le fait que l'ex-anonyme reproduise constamment ses mêmes "erreurs", comme si de rien n'était, établit que son discours s'éloigne de l'Histoire.




> C'est pourquoi, sur un autre forum j'ai introduit ce
> fil : "La démocratie est un poison violent".
> N'oublions jamais que c'est elle qui a mis Hitler au
> pouvoir.

En attendant, non seulement le disque est rayé, mais l'air est faux...

*** / ***

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