Vichy etait il ou non coupable du traitement inhumain qu'il infligeait aux juifs , hors la présence allemande , au Vel d'Hiv , à Drancy , à Pithiviers , à Beaune ?
dites-vous.
Mais combien de fois faut-il vous le dire, Bel, que la police d'un pays occupé obéit au-to-ma-ti-que-ment à la puissance occupante ?
Que Drancy, Beaune, Pithiviers étaient dans la zone occupée ?
Qu'ils n'ont pas été créés par Vichy mais par Daladier ?
Que le déficit de latrines peut être imputable à la Préfecture de Police qui a mal fait son travail mais pas à Pétain, ni à Laval ?
Que la Préfecture de Police a néanmoins été élevée au rang de Grand'Croix dans la Légion d'Honneur par le général de Gaulle dès le 26 août 1944 ?
Et que votre manichéisme ne vous fait pas honneur ?
Combien de fois faut-il vous dire que ni Churchill à Londres, ni De Gaulle à Alger, ni Roosevelt à Washington, ni Staline à Moscou ne se sont servi de leurs radios respectives pour dénoncer la solution finale alors qu'ils eussent eu, pour démoraliser l'adversaire, tout intérêt à le faire ?
Que les mots-clés extermination, chambres à gaz, Auschwitz, Zyklon B...ne furent prononcés qu'après la guerre et souvent longtemps après.
Que Robert Badinter a espéré le retour de son père jusqu'en mai 1945 ?
Qu'au procès Pétain, c'est à peine si on a parlé des déportations des juifs tant il était évident pour tous, alors, que Vichy "ne savait pas", tandis que maintenant avec les caviardages des historiens (ou prétendus tels) n'importe qui peut dire qu'il "savait" en se basant sur deux ou trois filets de journaux ou de tracts ou bribes de radio comme celle de Jean Marin, si impressionnante qu'elle soit ?
Existe t'il une seule lettre ecrite par un deporté de Drancy aprés son arrivée à Auschwitz , adressée à ses proches ? dites-vous aussi ?
Certes, mais on y était habitué par le décret "Nacht und Nebel". Les déportés politiques non plus n'écrivaient pas à leur famille. |