Bonsoir,
Pfffff.... Boisbouvier ! Comment voulez-vous que vos lecteurs s'y retrouvent alors que vous-même vous vous y perdez... en vous imaginant être victime d'une censure en catimini. Astreignez-vous à être moins répétitif. Rien qu'aujourd'hui vous avez publié deux fois la même contribution
ici et
ici
Vous écrivez notamment :
Prenez, par exemple la PQJ, la police aux questions juives, instituée pour être dirigée par Vallat en 41. Vient avril 42 : Dannecker devient autoritaire et ne supportant plus Vallat qui lui refuse trop exige son remplacement par un homme qui a sa confiance. Ce sera Darquier, dit de Pellepoix, trop dangereux aux yeux de Laval pour qu'on lui laisse diriger la PQJ. Celle-ci sera supprimée et remplacée par la SEC, dépourvue de pouvoirs de police.
Nous y avons répondu ici :
La SEC une police criminelle
Et pour enrichir ou corriger votre documentation sur la SEC, un extrait d'une
contribution de Nicolas BerrnardVichy, après tout, s'efforçait de faire "mieux". Le Commissariat Général aux Questions Juives avait été créé le 9 mars. Le 29 juillet 1941, instructions furent faites aux Préfets de constituer des fichiers départementaux sur le modèle de celui de la Préfecture de Police de Paris. L'administration française n'exécuta que partiellement ces mesures, même si le C.G.Q.J. eut accès aux fiches. Rattaché le 1er septembre au Ministère de l'Intérieur, le C.G.Q.J. put compter le 19 octobre 1941 sur une Police aux Questions juives, organe autonome d'abord rattaché au cabinet du Ministère de l'Intérieur puis au 1er janvier 1942 au Secrétariat Général de la Police, et remplacé en juillet 1942 par la Section d'Enquête et de Contrôle (S.E.C.), de sinistre mémoire. Ces réorganisations administratives, ordonnées pour la plupart par le Ministre de l'Intérieur Pierre Pucheu, avaient pour but de soustraire à l'autorité allemande les services de police de zone occupée. Un Service de Police AntiCommuniste (S.P.A.C.) et un Service des Sociétés Secrètes (S.S.S.) avaient été institués.
Bonne nouvelle ! Je vais abonder dans votre sens ! Pétain était expert dans le jeu de l'esquive et de la dissimulation.
Ainsi à propos du SEC, je notais :
La SEC succède à la PQJ. Seule l'appellation a changé. Police aux Questions Juives ? Les termes "Police" et "Juives" posaient problème car l'opinion publique commençait à s'interroger sur la véritable nature du régime; les autorités religieuses commençaient à protester. Ce serait (sous réserve de vérification) Dumoulin de Labarthète (chef de cabinet de Pétain) qui aurait suggéré une appellation neutre sans signification précise : "Section d'Enquête et de Contrôle".
Il en fut de même pour le refus d'imposer l'étoile jaune en zone non occupée. Lorsque les Allemands en imposèrent le port en zone occupée, Pétain fut désagréablement surpris par les réactions indignées ou apitoyées de l'opinion publique. Appliquer la mesure en zone non occupée nuirait manifestement à son prestige de "bon père de famille". Plutôt que l'étoile trop voyante, il imposa, en expert de l'esquive, l'infâme tampon
J sur tous les documents d'identité y compris les cartes d'alimentation. Mesure autrement plus efficace lors des contrôles !
Pour le "fun", un petit texte de Fred Kupferman,
Le Procès de Vichy : Pucheu, Pétain, Laval, p.59 où l'historien décrit les sentiments de l'opinion publique à la fin de la guerre..... sentiments encore partagés aujourd'hui par quelques irréductibles :
Le Maréchal était plus près du ciel que de la terre, il reste dans les hauteurs, loin des réalités ignobles. Pour le gros travail, pour les tâches louches, il s'est toujours trouvé un responsable: les lois raciales ? Une invention d'Alibert. La grande rafle ? Un crime signé par Darquier de Pellepoix. Le Maréchal ne l'a-t-il pas traité de tortionnaire, n'a-t-il pas reproché à Laval de se conduire en négrier, à Darnand d'avoir fait de la Milice une Tcheka ? Les paquets de boue que l'on jette dans la direction du Maréchal salissent toujours quelqu'un de l'entourage, sans le toucher. On ne peut en vouloir à un homme aussi vieux. Voilà ce que croient des millions de Français...
Et pourtant, n'est-ce pas Pétain qui prononça cette phrase sans ambigüité :
Cette politique est la mienne, les ministres ne sont responsables que devant moi, c'est moi seul que l'Histoire jugera.
Bien cordialement,
Francis.