... et non d'un "simulacre ridicule" avec des Allemands qui défoncent les portes comme le rapporte Cointet/Stucki que je viens de relire. La seule et unique chose que Pétain aurait pu faire, c'est donner l'ordre à la garde d'ouvrir le feu sur les troupes allemandes, ce qui voulait dire (en admettant que l'ordre ait été appliqué) un bain de sang qui n'aurait rien changé au résultat final, à savoir le départ du vieil homme. Ou alors, il aurait pu choisir de se tirer une balle dans la tête. Vous allez sans doute me dire que c'était la seule solution acceptable.
Pétain opte pour l'option qui épargne le sang français. Il se soumet car les Allemands sont les plus forts mais fait en sorte qu'aucun bénéfice politique ne puisse être tiré par l'adversaire. C'est finalement assez emblématique de ce que fut son action à la tête de la France. Le refus d'une confrontation sanglante et perdue d'avance pour un double-jeu, nécessairement déséquilibré au profit des Allemands, et pour cause...
"A faire de l'antivichysme primaire et en donnant des faits de manière systématique l'interprétation la plus hostile à Pétain, on se condamne à ne rien comprendre." (Ollivier)
"Nous pourrions tout aussi bien inverser la proposition." (FD)
Sauf que je ne suis pas du tout un admirateur de Pétain. Je pense comme de Gaulle l'a écrit qu'il n'y avait que deux options viables, celle de Londres et celle des collaborationnistes. Par conséquent, je suis beaucoup plus objectif. |