cela me va, merci ;-))
donc je répète ce que j'ai écris :
Concernant ce point de l 'intervention de Jacques, et s'agissant d'un sujet que j'ai étudié en détail, il convient de bien avoir à l'esprit que :
- la résistance des Alliés à TORCH a eu des conséquences importantes sur le prolongement de la campagne en Tunisie et la suite de la guerre en Méditerranée :
1) elle a permis la constitution d'une tête de pont en Tunisie en retardant la projection des forces vers l'Est (les Alliés ont perdu en décembre 42 la "course de vitesse" engagée avec l'Axe) ; cela a retardé la suite des opérations...et surtout le basculement de l'Italie.
2) elle a permis de capturer en mai 43 un nombre conséquent d'unités (certaines d'élites) italo-allemande, affaiblissant grandement les capacités de défense de la Sicile et de l'Italie.
3) le processus de "formation" de l'US Army (dont les tactiques, le matériel et l'organisation sont au départ totalement inadaptés à la guerre moderne) va pouvoir être commencé rapidement : la campagne de Tunisie est une véritable "école de guerre" en conditions réelles pour les Alliés.
- cette résistance reste une phase peu glorieuse pour la France : des morts inutiles et surtout un décalage "choquant" entre la résistance brève mais violente contre les Alliés en AFN, et une abstention complice (clairement une trahison - intelligence avec l'ennemi) face aux italo-allemands à Bizerte et Tunis.
Le mieux aurait été de résister à tout le monde, et non d'obéir aux ordres face aux Alliés et d'attendre confirmation de ces mêmes ordres face aux italo-allemands...
J'en profite pour "tordre" ici le cou à une idée tenace et fausse : les français avaient en novembre 42 les moyens de résister en Tunisie, et de bloquer suffisamment la création de la tête de pont de l'Axe pour bouleverser le cours de la guerre en Afrique (car alors la Panzerarmee Afrika de Rommel aurait connu son destin 4 mois avant à Tripoli).
Cordialement,
CM |