Caprices du Tsar rouge et climat de terreur - Le Fantôme de Staline - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Le Fantôme de Staline / Vladimir Fédorovski

En réponse à
-1La jouissance et le sadisme aussi de Christian Favre

Caprices du Tsar rouge et climat de terreur de Francis Deleu le vendredi 23 octobre 2009 à 19h08

Bonsoir,

Je ne résiste pas à poursuivre (p. 79 de mon édition) pour illustrer le sort qui attendait les rivaux potentiels de Staline :
Tous les rivaux potentiels du Tsar Rouge savaient à quoi s'en tenir.

Au premier congrès des écrivains soviétiques, en 1934, le vieux "bolchevique" Boukharine [*] prononça un remarquable discours de trois heures, salué par d'interminables ovations. Le visage décomposé, il retourna à sa place et dit à ses voisins: "Vous avez signé ma condamnation à mort." La sentence ne tomba pas immédiatement, mais deux années plus tard.

En septembre 1936, une enquête n'ayant pu fournir de preuves contre Boukharine, l'affaire fut considérée comme classée. Mais, si celui-ci demeura rédacteur en chef du journal gouvernemental, ses communications téléphoniques furent écoutées, son courrier épluché, sa famille et lui-même filés. Puis, aux fêtes traditionnelles du 7 novembre 1936, sur la place Rouge, Boukharine et sa ravissante femme de vingt-quatre ans semblaient vouloir se fondre dans la foule quand un garde se dirigea vers eux. Il les salua et dit: "Le camarade Staline m'a demandé de vous informer que vous n'êtes pas ici à votre place et il vous prie de monter sur le mausolée."

Caprice ou amusement du tyran ? Le lendemain, de nouveaux accusés mettaient Boukharine directement en cause. Sa signature disparut de la presse. En désespoir de cause, il fit la grève de la faim dans son appartement du Kremlin. Étant encore membre des instances supérieures soviétiques, il reçut la visite de Staline lui-même. Un dialogue insensé s'échangea entre les deux hommes :

Staline: - Contre qui est dirigée ta grève de la faim, contre le Comité central du Parti ? Tu es complètement squelettique. Demande qu'on te pardonne cette grève de la faim.

Boukharine: - Pourquoi ? De toute façon, vous vous apprêtez à m'exclure du Parti.

Staline: - Personne ne t'exclura du Parti.

Suit le dialogue avec Molotov, à l'époque, le plus proche collaborateur direct du dictateur.

Boukharine: - Je ne porterai pas de fausses accusations contre moi-même.

Molotov: - Si tu n'avoues pas, cela prouvera que tu es bien un agent des fascistes. Leurs journaux disent que nos procès sont des provocations. Nous t'arrêterons et tu avoueras.

En effet, en mars 1938, Boukharine et dix-neuf autres passèrent en jugement et furent condamnés à la peine capitale.
Bien cordialement,
Francis.

[*] - Sur Wikipedia : la biographie de Nicolaï Boukharine.

- Le testament de Boukharine dicté à sa femme peu avant son arrestation : Lettre à la génération future des dirigeants du parti

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes