Bonsoir,
Il n'existerait pas d'archives photographiques de la Grande Rafle des 16 et 17 juillet 1942. Ce constat est confirmé par Paul Webster (Le Crime de Pétain, Editions du Félin, 2001) ainsi que par Michèle Cointet dans un article de juin 2002 dans la revue "Historia" - article dont parle Jacky peut-être. Selon Cointet, plusieurs indices donnent à penser que la photo date plus vraisemblablement de la période d'épuration. Elle en donne deux raisons: d'abord de nombreux internés sont assis sur le terre-plein, au centre du vélodrome, alors qu'en juillet 42, cet endroit était en principe réservé aux infirmières. Ensuite, on ne voit pas d'enfants sur la photo alors qu'ils étaient plus de 4.000, victimes de la rafle.
Remarquons que les éditions suivantes du même livre, ne reproduisent plus cette photo. Est-ce vraiment important? Considérons la photo comme un prétexte ou plus exactement le "symbole" d'une réalité abominable longtemps méconnue dans toute son ampleur.
Une autre photo souvent reproduite dans les ouvrages traitant des maquis pose problème... si problème il y a. Celle (en couverture, par exemple, du livre de Vial sur le Vercors) où l'on voit quelques maquisards penchés sur une table, l'un des maquisards tenant une mitraillette à la main. Elle fut souvent reproduite sans qu'il n'y ait un rapport direct avec le sujet traité. Photo "symbole" ? A mon sens, oui!
Bien cordialement,
Francis. |