Bonjour,

Extrait du "Journal de guerre" de Paul Struye" :

Lundi 21 octobre 1940
En Belgique, l'esprit de résistance est en progression. Des inscriptions sur les murs: RAF, des croix de Lorraine (emblème de la France libre)....

Vendredi 14 février 1941
Les murs sont de plus en plus couverts d'inscriptions à la craie ou de papillons : "V", "RAF" ...

Lundi 21 juillet 1941
Les Allemands ont répondu de façon imprévue à la campagne des V écrits ou chantés (sur le prélude de la Ve Symphonie de Beethoven) : ils ont décrété que V signifiait victoire allemande. Depuis samedi, nos journaux publient les communiqués allemands précédés d'un V.

Origines du V comme Victoire, Victory, Vrijheid

Victor de Laveleye qui animait les émissions de Radio-Belgique à la BBC, estimant qu'inscrire sur les murs des slogans hostiles à l'occupant allemand ou même le terme "RAF" prenait trop de temps, eut l'idée géniale d'un signe de ralliement. . C'était un soir, attablé au restaurant de l'hôtel The de Vere, en compagnie de ses amis (dont Gaston Palewski), que Laveleye griffonna sur une feuille à l'en-tête de l'hôtel : ...... voir ci-dessous.
Au grand dam des Allemands, le V fut adopté par la plupart des pays sous la botte nazie.

Peu après, un autre belge, Marc Schreiber, remarqua que les premières notes de la Ve Symphonie de Beethoven formaient le V en morse. Schreiber en fit part à la BBC qui l'adopta comme l'indicatif de Victoire.

Le succès du symbole V fut tel que les immeubles et même les véhicules des Allemands se couvrirent de ce signe provocant.
Goebbels para cette défaite en lançant à son tour le V = Victoria, mais d'était trop tard et les V restèrent l'apanage des adversaires de l'Allemagne, note Jacques de Launay, La Belgique à l'heure allemande.

Bien cordialement,
Francis.