Bonjour,

Plus de 80% des élèves décrochent leur bac aujourd'hui , mais on ne peut comparer les deux cas (avant guerre et aujourd'hui), rien que par le fait que bac pro. et techno. n'existaient pas. Le bachot n'a plus les mêmes objectifs. Aujourd'hui, il ne vaut quasiment rien SI L'ON S'ARRÊTE LA', alors qu'à l'époque il ouvrait toutes les portes. La volonté politique visant à ce que la quasi-totalité d'une classe d'âge en soit muni (du bac, ou plutôt des bacs) n'a pour but que d'inciter à la poursuite d'études supérieures, pour lesquelles ce sésame est indispensable. Les épreuves sont, pour la plupart (bac général), différentes sur le fond et la forme (je l'ai eu en 1989 et rien qu'en histoire-géo les exercices ne sont plus les mêmes), ce qui exclut toute comparaison à l'emporte-pièce. Les lacunes, les anachronismes et les coquilles dignes de la "foire aux cancres" existaient déjà à l'époque. Certes, le niveau a peut-être baissé au niveau de l'expression française, mais moi qui corrige les épreuves d'histoire-géo quasiment chaque année (cette année j'ai eu droit au DNB -nouvelle mouture du brevet des collèges-... là, c'est la cata et la plupart ne l'auraient pas si, dans les établissements, nous ne gonflions pas leur dossier scolaire afin qu'ils aient un minimum de points à prendre lors des 3 épreuves écrites! En fin de 3ème, près de la moitié d'une classe a du mal à appréhender correctement des consignes écrites simples...), je peux vous assurer qu'un certain nombre d'excellents copies, de très haut niveau dans le domaine de la réflexion, de la recherche d'une problématique et de l'expression, me passe entre les mains, spécialement en série S. Les vrais littéraires n'existent quasiment plus et la série L est devenue une classe refuge pour tous ceux qui n'ont pas le niveau pour S ou ES. C'est à pleurer. Bref, la valeur du bac d'aujourd'hui n'est pas "nulle", loin de là; cet examen est tout simplement différent de celui d'hier et n'a plus la même vocation.