Qui était Charles Porte - Alias Caracalla - forum "Livres de guerre"
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Alias Caracalla / Daniel Cordier

En réponse à -3 -2
-1Et Charles Porte de Jacques Ghémard

Qui était Charles Porte de Francis Deleu le samedi 20 juin 2009 à 23h13

Bonsoir,

Quelques précisions supplémentaires sur le rôle du commissaire Charles Porte ("Henri" dans la Résistance)inspiré de la lecture du livre de Jean-Marc Berlière, Policiers français sous l'Occupation.

Nous savons déjà que Charles Portes souhaitait rejoindre Londres. Jean Moulin - le préfet de Chartres et l'ami du commissaire - conseilla à ce dernier de rester en métropole.
C'est Porte qui fournira les faux papiers des envoyés de la France Libre en France occupée.
C'est lui aussi qui fut chargé par Claude Bouchinet-Serreules de tenter d'organiser la libération de Jean Moulin.
C'est à Porte que Pierre Meunier (secrétaire général du CNR) confiera les premières investigations concernant les arrestations de Caluire. Porte parviendra à interroger René Hardy dans la région de Limoges.

C'est alors qu'il préparait une opération contre la "Gestapo française" de la rue Lauriston - avec Chevenier et un commissaire de la PP, Edmond Dubent, chef d'un petit groupe de policiers résistants -, qu'ils est arrêté, en décembre 1943 à la suite d'une imprudence ou de la trahison d'un collègue. Après avoir été torturé, il sera déporté d'abord à Auschwitz et ensuite à Buchenwald.

Le 20 juin 1945, à peine rentré de captivité, un mandat d'arrêt est décerné contre Porte par le juge d'instruction de Chartres. Porte estime plus prudent de se cacher ayant appris qu'une équipe de tueurs FTP est à ses trousses. Il se gardera de déférer aux convocations du juge d'instruction et de la Commission d'épuration du ministère de l'Intérieur.

Que lui reproche-t-on ? La version de Jean-Marc Berlière :
En janvier 1942, un cocktail Molotov a été lancé dans la vitrine de la Librairie allemande de Chartres. Il n'y a pas de livres, personne sur les lieux, et les dégâts sont insignifiants. Il est difficile de parler d'attentat. Le préfet d'alors, Le Baube, prend pourtant l'affaire très au sérieux, et pour cause : les Allemands exigent que les coupables soient retrouvés et châtiés rapidement. Porte qui a quelques idées sur les responsables de ce qu'il considèrent comme une provocation inutile et dangereuse, laisse traîner les choses, et l'enquête reste au point mort. Mais les Allemands s'impatientent, menacent de s'emparer du dossier et de le confier à la Gestapo. Panique, le préfet veut faire appel aux Brigades spéciales de la préfecture de police. Porte, qui est responsable de l'organisation des parachutages dans la région, prend peur. Il craint que l'intervention de la Gestapo ou des Brigades spéciales ne mette à jour cette organisation et que l'enquête ait des conséquences désastreuses sur la résistance locale. Il décide donc de "limiter les dégâts". Pensant que l'affaire n'ira pas bien loin tant elle est modeste, il se décide à arrêter, après une rapide enquête, sept militants communistes responsables de l'affaire de la librairie. Imaginant qu'ils ne risquent qu'un internement et une peine de justice correctionnelle - des conséquences à tout prendre moins lourdes que le démantèlement d'un vaste réseau -, il est loin de penser que cette arrestation va avoir des suites dramatiques : en représailles à des attentats commis à Paris, quatre des suspects vont être fusillés comme otages par les Allemands .... On comprend la haine persistante des survivants et des familles à l'encontre de Porte, considéré comme responsable de la mort des quatre hommes et l'action déterminée du parti communiste pour les venger.

Dans ses différents courriers, Porte se montre bouleversé par la nouvelle, mais continue de justifier son action comme un "moindre mal" dont il ne pouvait imaginer les conséquences imprévisibles.
Charles Porte ne sortira de la clandestinité que sept ans plus tard, lorsque d'enquête en procès, sa réhabilitation sera enfin acquise.
Le détail des enquêtes au prochain numéro.

Bien cordialement,
Francis.

*** / ***

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes