Bonsoir,

Alexis Carrel, prix Nobel de médecine et père de l'eugénisme, résidait aux Etats-Unis lorsque Pétain le rappelle en France. Les deux hommes ont les mêmes préoccupations notamment la régénération de la France prônée par le nouveau régime et sa Révolution nationale.

"Les principes démocratiques sont des inepties. La France a été détruite par eux. Il faut remplacer la démocratie par la biocratie" écrivait déjà Carrel en 1938. Ce principe, lourd de sous-entendus, trouvera, sous Vichy, un terrain favorable pour s'exprimer sous la houlette de Carrel. C'est ainsi que par la loi du 17 novembre 1941 est créée la "Fondation française pour l'étude des problèmes humains". Carrel voit grand et obtient un budget annuel de 40 millions de francs soit plus de la moitié du budget du CNRS. La Fondation comptera rapidement plus de 250 spécialistes (médecins, biologistes, démographes.... ) dans tous les domaines de la "science de l'homme". Selon ses statuts, la Fondation doit étudier "sous tous ses aspects les mesures propres à sauvegarder, améliorer et développer la population française". La question sera de savoir comment ! Les "Cahiers" de la Fondation y répondent (...) en déterminant quels sont les immigrants dont la présence est indispensable du point de vue de l'avenir biologique de la nation.

Parmi les spécialistes de la Fondation, le démographe Robert Gessain est chargé d'une enquête sur les causes de la dénatalité en France, les aptitudes scolaires et les moyens de rattraper les lacunes. En conclusion de son étude le démographe déclarera :

Il n'est pas sans importance que, dans la France démographiquement anémiée au milieu du XXe siècle, plusieurs centaines de milliers d'immigrants racialement inassimilables, je veux dire par exemple d'éléments raciaux mongolisés ou négrétisés ou judaïsés, viennent modifier profondément le patrimoine héréditaire de la patrie.

Gessain ne dit pas ce qu'il faut faire de ceux qui ne sont pas indispensables ou assimilables. La réponse serait-elle celle de Carrel qui, dans son livre "L'homme cet inconnu", écrivait :

Nous devons nous occuper des criminels de façon effective. Peut-être faudrait-il supprimer les prisons. Elles pourraient être remplacées par des installations beaucoup plus petites et moins coûteuses. Le conditionnement des criminels les moins dangereux par le fouet, ou par quelque autre moyen plus scientifique, suivi d'un court séjour à l'hôpital suffirait probablement à assurer l'ordre. Quant aux autres, ceux qui ont tué, qui ont volé à main armée, qui ont enlevé des enfants, qui ont gravement trompé la confiance du public, un établissement euthanasique, pourvu de gaz approprié, permettrait d'en disposer de façon humaine et économique ....

Ces lignes ont été écrites en 1935. Carrel, précurseur de l'emploi des chambres à gaz ?

Bien cordialement,
Francis.

PS : A propos d'Alexis Carrel, le lecteur trouvera matière à réflexion en consultant un débat initié lors de la présentation de son livre : L'homme cet inconnu