Bonsoir,
François Delpla écrivait à propos du procès de Nuremberg : "Je n'aime pas beaucoup la déposition de Lahousen."
En fouillant dans mes vieilleries, dissimulé dans le recoins obscurs de mes caves humides, j'ai retrouvé un ouvrage signé Charles Wighton et Günter Peis "Les espions de Hitler", Faillard, 1965. (couverture en bas de page)
Lors du procès de Nuremberg, le général Lahousen [*], bras droit de Canaris, cacha soigneusement qu'il avait tenu un journal où étaient consignées en détail les opérations de ses agents de l'Abwehr. Rapidement libéré pour services rendus aux Alliés, Lahousen se retira dans la région d'Innsbruck. C'est là qu'il se décida à révéler par petites doses les secrets notés dans son journal. Son confident fut Günther Peis, jeune autrichien dont il avait fait la connaissance à Nuremberg.
Lahousen posa cependant une condition : le récit des opérations auxquelles il avait participé devrait rester secret et n'être publié que lorsque l'Autriche et l'Allemagne recouvreraient leur souveraineté.
L'occupation de l'Allemagne fédérale par les Occidentaux prendra fin en mai 1955. A la même époque, l'Union soviétique donna son accord à la signature d'un traité de paix avec l'Autriche et le départ des troupes d'occupation. Lahousen décéda la même année.
Peu après, Günter Peis, avec l'assistance du journaliste anglais Charles Wighton, décida de publier les confidences recueillies auprès de Lahousen. Elles ne concernent que les opérations d'espionnage et de sabotages de l'Abwehr aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.
Ma question ! Quelle crédit peut-on accorder à ce récit ?
Bien cordialement,
Francis.
[*] Le général Erwin von Lahousen-Viremont, très proche de l'amiral Canaris, était le chef de l'Abwehr Abteilung II c'est-à-dire de la section "sabotage" des Services secrets de l'armée allemande. |