merci de cette information, qui rebondit avec beaucoup d'à-propos sur le questionnement d'Olivier quant à d'éventuelles relations Doriot-de Lattre.
Cela me rappelle une confidence du capitaine Paul Branthôme, que j'avais interviewé à l'époque de Churchill et les Français (c'est lui qui devait ramener de Gaulle en avion à Bordeaux le 19 juin 40, si les Anglais n'y avaient mis obstacle). Nous avions un peu parlé d'autre chose et il m'avait raconté que, en poste à l'état-major aérien de la 1ère armée à la fin de la guerre, il se trouvait dans une fête avec de Lattre, qui soudain s'était décomposé : il avait signé dans la journée je ne sais quel accord avec son homologue américain sans consulter de Gaulle -alors qu'il avait ordre de le faire systématiquement. Et de se mettre fébrilement en quête d'un téléphone !
Quel rapport, me direz-vous ? Quelqu'un qui agit ainsi s'est fait auparavant remonter les bretelles. Le fait d'avoir voulu retarder l'attaque sur Marseille par anticommunisme, alors que de Gaulle s'estimait capable de veiller au grain par l'intermédiaire de son commissaire de la République Raymond Aubrac (dont de Lattre, par ailleurs, n'avait pas facilité l'acheminement), avait pu arriver aux oreilles de qui vous savez et occasionner un discret "de quoi je me mêle ?" |