Maître Maurice Garçon. - Jean Moulin - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Jean Moulin / Daniel Cordier

En réponse à -2
-1 Seul le 2e procès Hardy... de René CLAUDE

Maître Maurice Garçon. de Francis Deleu le lundi 07 octobre 2002 à 21h24

Bonsoir,
 
Le rôle de l'avocat de la défense, faut-il l'en blâmer, est de défendre son client quelles que soient les présomptions qui pèsent sur l'accusé. Maître Maurice Garçon, lors du second procès de René Hardy, entame sa plaidoirie par un discours digne d'un morceau choisi d'anthologie rhétorique. D'emblée, Me Garçon proclame l'innocence de René Hardy. Plus tard, dit-on, loin des effets de manche, l'avocat aurait confié à son entourage que c'était son intime conviction. Faut-il le croire?
Ci-dessous, écoutons Me Maurice Garçon entamant son plaidoyer!
 
"Messieurs, pour la seconde fois, je me présente à cette barre pour défendre Hardy et je comprends que vous ayez le droit de vous montrer étonnés de ma présence. Après son premier acquittement, le scandale causé par la découverte du mensonge qui l'avait fait absoudre semblait devoir, pour l'avenir, me réduire au silence. Pourtant, vous me retrouvez résolu à le défendre encore et la contradiction apparente de mon attitude pourrait vous faire douter de ma sincérité. C'est pourquoi j'estime que, d'abord, je vous dois personnellement des comptes. Il est vrai que j'ai, sans le savoir, soutenu publiquement un mensonge. J'ai connu, après l'acquittement, l'orgueil d'avoir contribué à faire triompher une cause que je croyais juste et je suis, dès le lendemain, tombé de haut. A peine avais-je savouré ma joie qu'il m'a fallu apprendre que mon client m'avait menti, qu'il avait escroqué ma bonne foi. Plein de tristesse et de confusion, je me suis retiré. (...) Ce que je pensais à ce moment-là, je ne l'ai dit à personne, mais je dois vous le révéler aujourd'hui. J'ai cru Hardy coupable! (...) Et les mois ont passé. Mes deux amis, André Constant et Daniel Thirault, qui me remplaçaient, ont suivi l'instruction du nouveau procès. (...) Mes fidèles amis m'ont exprimé leurs angoisses en même temps qu'ils m'affirmaient la certitude d'une innocence qui leur apparaissaient de jour en jour plus claire. Je n'ai pas voulu me fier à leur seul avis qui pouvait être faussé par une générosité un peu aveugle. Je me suis fait remettre le dossier. Je l'ai lu seul. J'ai critiqué, pour moi-même, toutes les pièces. Je n'ai éludé aucune difficulté et j'ai jugé sans indulgence. Ainsi est entrée en moi une conviction faite non de sentiments ou d'émotions, mais seulement de froide logique. Rien ne pourra plus m'ébranler : Hardy est innocent."
 
Bien cordialement,
Francis.

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