Trois recensions de Ramon - Les collaborateurs - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Les collaborateurs / Pascal Ory

En réponse à
-1Mon père, ce collabo de Laurent Laloup

Trois recensions de "Ramon" de René CLAUDE le mardi 13 janvier 2009 à 01h22

Un passage de la recension de Roussel:
Comment admettre l'aveuglement d'un homme qui, après avoir partagé l'amitié de Gide, de Bernanos, de Mauriac, de Saint-Exupéry, de Paulhan et de Raymond Aron, parut tout à coup sembler préférer la compagnie de Doriot et de ses affidés en chemises bleues ? Depuis plus de soixante ans, la question taraude l'auteur de Porporino, et c'est pour essayer de comprendre qu'il est parti à la recherche de l'être extraordinairement complexe auquel il doit le jour.
« Ni hagiographie ni règlement de comptes », son livre repose d'abord sur une formidable enquête, conforme en tout point aux règles de la recherche historique. N'ayant rien négligé, même ce qui parfois le blessait, Dominique Fernandez retrace la carrière d'un enfant prodige, de sa naissance au sein d'une famille mexicaine peuplée d'aventuriers hauts en couleur, à sa mort dans le Paris glauque de la fin de l'Occupation.

voilà qui donne envie d'y plonger...

Sébastien Lepaque parle des enfants de compromis plus ou moins célèbres qui veulent parler de ce passé vécu par leurs pères à l'ombre de la francisque et/ou de la croix gammée:
Outre Dominique Fernandez et Dominique Jamet, le romancier Pascal Jardin, l'historien Jean-Pierre Azéma, l'essayiste Jean-François Revel, l'historien Emmanuel Le Roy Ladurie et l'académicien Frédéric Vitoux ont essayé de comprendre l'ambiguïté du dévoiement de leur géniteur. Dans L'Ami de mon père (Seuil, 2000) , ce dernier a choisi la voie romanesque de l'allusion et du reflet pour évoquer le destin de Pierre Vitoux, journaliste au Petit Parisien et à Je suis partout, condamné pour « intelligence avec l'ennemi » en 1944. La fiction fut également la forme retenue par Marie Chaix, fille de Jacques Beugras, un industriel lyonnais devenu le bras droit de Doriot sous les orages d'acier de Sigmaringen, pour peindre cette tragédie familiale dans Les Lauriers du lac de Constance (Seuil, 1974).
Source:

Dans TV5 littérature:
Ramon, d'abord. Fils d'un diplomate mexicain et d'une provençale, le beau Ramon, cheveux gominés et silhouette de danseur de tango, arbitre la vie littéraire de l'entre-deux-guerres et décroche le prix Femina 1932.
Familier de Proust, Gide, Malraux, il se rapproche des communistes dans les années 1930 et signe des appels à "l'unité ouvrière pour barrer la route au fascisme". Mais à mesure que sa vie privée se dégrade, il s'éloigne de la gauche pour adhérer en 1937 au Parti Populaire Français (PPF) de Jacques Doriot, ancien communiste devenu fasciste, qui sera l'un des piliers de la collaboration.
Le récit familial basé sur une abondante documentation personnelle rejoint le bouillonnement de la vie intellectuelle de l'époque et place le livre à la croisée de l'oeuvre littéraire et de l'enquête historique.
La dégringolade de Ramon, "traître", "lâche", alcoolique, alimente la réflexion sur l'engagement des intellectuels. "L'intérêt pour Doriot, dès la fin de 1936 ? Réflexe de noyé. L'adhésion au PPF, en 1937 ? Conséquence finale du désastre privé", écrit Dominique Fernandez.

Source:

RC

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