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| | Le procès de Nuremberg / Joe Heydecker et Johannes LeebEn réponse à Le projet d'assassinat des officiers de Königstein de Francis Deleu le mardi 23 décembre 2008 à 16h28Bonsoir,
A Königstein était interné environ 75 généraux français. Une note, datée de novembre 1944, envisagea la liquidation physique des officiers. Chaque prisonnier serait transporté individuellement à bord de véhicules de la Wehrmacht. Au cours du trajet, la voiture transportant un général simulerait une panne dans un endroit désert. A cette occasion, le général serait abattu d'une balle dans le dos alors que - version communiquée à la presse - il tentait de s'échapper. Ce regrettable "accident" serait aussitôt suivi du cérémonial réservé aux officiers. L'urne funéraire contenant les cendres de la victime serait ramenée à la forteresse de Königstein où l'inhumation se déroulerait dans les règles de l'art.
Un document, daté du 30 décembre 1944, apporte des précisions édifiantes. Le chef des Services de Sécurité, au Reichsführer SS.
Après avoir examiné l'affaire en question avec le chef des camps de prisonniers de guerre et les Affaires étrangères, nous proposons :
1) Dans le cadre d'un premier transfert de cinq généraux, mise en scène de la tentative de fuite, après la « panne » d'une des voitures, ou bien
2) faire pénétrer de l'oxyde de carbone dans le fond de la voiture où le prisonnier serait seul. Vitres de séparation et portières seraient bloquées, et rendues étanches. Il s'agit d'une installation facile à monter et à démonter.
3) Quant à la possibilité d'un empoisonnement, par les aliments ou la boisson, les expériences faites dans ce sens ont démontré que le procédé, n'offre pas les garanties nécessaires.
En ce qui concerne l'avis de décès à remettre à la presse, nous avons pris contact avec le service intéressé aux Affaires étrangères. Le ministre (Ribbentrop) estime qu'il faut employer la même méthode pour toute exécution de ce genre.
Cependant, nous avons appris qu'au cours de divers entretiens téléphoniques, le nom du Français en question a été prononcé à plusieurs reprises. Il paraît donc préférable de choisir un autre prisonnier, parmi ceux dont l'attitude envers nous, donne lieu aux mêmes critiques. Dans l'attente de vos instructions à ce sujet.
Heil Hitler !
Respectueusement à vous
Dr Kaltenbrunner.
La première victime désignée fut le général Deboisse qui, avec le général Mesny, avait confectionné la corde au moyen de laquelle Giraud s'était évadé deux ans plus tôt. Le général Deboisse échappa au triste sort qui lui était réservé parce que son nom avait été cité à plusieurs reprises lors de conversations téléphoniques (Kaltenbrunner en fait mention dans le document ci-dessus). A sa place, ce fut le général Mesny qui fut abattu le 18 janvier 1945 à quelques kilomètres de Königstein. Ces cendres furent ramenées au cimetière de Dresde où une compagnie de la Wehrmacht rendit les honneurs au valeureux adversaire.
Bien cordialement,
Francis. |
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