Je n'aime pas beaucoup la déposition de Lahousen.
Canaris est un personnage des plus troubles. Sait-on assez que c'est lui qui a mis le pied à l'étrier à Heydrich au début de sa carrière d'officier de marine et l'a initié aux joies du "renseignement" ? Les SS se sont au moins aussi largement servis de lui que lui d'eux. Ce n'est pas un hasard si la rupture, la vraie, survient en 1944, comme pour Rommel et bien d'autres résistants de la onzième heure.
Je ne les assimile pas mais je dis : à voir au cas par cas, en supputant s'ils arrivent vraiment à cacher leurs menées au SD, et dans le cas contraire pourquoi ce dernier les laisse courir.
Je rappelle que le nazisme dispose d'un talent rare pour manipuler les non nazis et que c'est même sans doute la principale explication de ses succès, comme des erreurs historiques persistantes à leur sujet (fonctionnalisme et compagnie).
Dans le présent cas, il y a gros à parier que la vie de Weygand, comme celle de Giraud, n'ont pas été menacées un instant mais que quelqu'un a voulu mesurer la fidélité de Keitel, Canaris, etc., et les compromettre. |