|  | | |  La description du livre
| | Histomag 39-45 / Forum LE MONDE EN GUERREEn réponse à Ingratitude et indifférence de Francis Deleu le jeudi 11 décembre 2008 à 14h02
Bonjour,
L' Histomag publie le beau récit du parcours de Leo Major, soldat canadien, qui débarqua en Normandie en juin 1944 et participa à toutes les campagnes pour la Libération de l'Europe.
Attardons-nous sur son retour au pays natal et l'accueil que lui réserveront ses proches : (...) il arrivait au port de New York où aucune fanfare, aucune célébration n’attendait les soldats canadiens. Ce fut encore le sort de Léo lorsqu'il descendit du train à la Gare de Montréal où personne ne l'attendait. Lorsqu'il déposa son paquetage sur le tapis dans la maison de ses parents, il fut accueillit par un silence glacial. Il dit : « Je suis de retour, comment allez vous ? ». (...) Sa mère entra alors dans la chambre, interrompant sa lecture. Il lui demanda où étaient ses vêtements civils, la réponse fut choquante : « On les a vendu car on a pensé que tu allais te faire tuer là-bas… et de toute façon on avait besoin d'argent. » Ses mots semblaient froids et distants sans la moindre trace d'excuses ou de remords.
Sans heurts, Léo refit son paquetage et sortit de la maison paternelle. Il avait maintenant 24 ans et avait acquis beaucoup de compréhension et de compassion. (...) Il retrouva ses anciens compagnons d'armes qui avaient des caractères compatibles et qui, comme lui, avaient réussi à surmonter le défi de se réadapter à un style de vie normal après la guerre. (...)
En 1951, un de ses compagnons d'arme, Marcel, lui présenta sa soeur Pauline qui accueillit Léo avec froideur. Elle lui apprit qu'elle avait rencontré son lot de soldats, revenus de la guerre, et se vantant de leurs multiples actes héroïques. Ceci ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Léo garda alors pour lui ce qu'il avait fait lors de la guerre.(...)
Ces désillusions du combattant que l'on retrouve dans de nombreux récits méritent réflexion. Un autre exemple - celui d'un Français Libre (père du webslave) : Puis ce fut le retour à la vie civile, où ceux qui, la veille, étaient les héros accueillis à bras ouverts, furent rapidement oubliés. Ainsi, alors qu'il se présentait pour une distribution de chemises il s'entendit répondre qu'elle était réservée aux anciens prisonniers et que lui il n'avait pas été prisonnier (il avait seulement fait la guerre pendant 5 ans). Source : 
Nous pourrions faire le parallèle avec les Poilus de la Grande Guerre. En permission à l'arrière du front, ne supportant pas l'indifférence de leur entourage, ils n'avaient qu'une idée : rejoindre les tranchées et y retrouver la fraternité des armes.
Bien cordialement,
Francis. |
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