Mécénat en péril - Le choix de la défaite - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Le choix de la défaite / Annie Lacroix-Riz

En réponse à -5 -4 -3 -2
-1attention ! de françois delpla

Mécénat en péril de Francis Deleu le vendredi 17 octobre 2008 à 13h33

Bonjour,
Par "indépendance financière", il faut entendre non l'absence de toute subvention (cette interprétation des propos d'Annie L-R ferait d'elle une adepte de la science réservée à ceux qui ont un confortable patrimoine : si injustement traitée soit-elle et accusée de tout et de son contraire, je n'ai jamais vu personne aller jusque là !), mais plutôt l'existence d'un puissant filtre entre les bailleurs de fonds (politiques ou affairistes) et l'orientation intellectuelle des recherches.
Bien entendu ! En filigranes de mes propos, il faut aussi comprendre cette détestable habitude de ALR qui consiste non pas à argumenter mais à épingler ou dénigrer ces confrères historiens en les affublant de noms d'oiseaux (exemple : suppôt du Vatican) ou en déconsidérant leurs travaux sous prétexte d'accointance avec l'un ou l'autre mécène. La Fondation Hoover par exemple ! Elle écrira de préférence pour "épater" son lectorat : "Hoover Institution on War, Revolution and Peace, fief républicain". J'ignore la politique de la Fondation Hoover aux Etats-Unis. Je connais mieux celle de son antenne en Belgique [*] et je reproduis un article essentiel de ses statuts :
*** La Fondation ne professe aucune doctrine d'ordre philosophique ou politique. Elle accorde son appui aux savants, aux chercheurs et aux étudiants qui s'en montrent le plus dignes, sans faire de distinction entre eux en raison de leurs croyances ou de leurs opinions, de leur langue maternelle, de l'établissement d'instruction dont ils sortent, de l'établissement d'enseignement supérieur auquel ils appartiennent ou de celui qu'ils se proposent de fréquenter.***
Je peux ajouter que nombre d'étudiants, chercheurs, .... de toute tendance philosophique ou politique, ont bénéficié d'un Hoover fellowships (terme consacré pour dire "bourse d'études").
Tu parles de recherche fondamentale : le problème est que les intérêts privés ne la financent jamais, ou presque, seul l'immédiatement rentable les intéressant (ce qui n'a rien d'immoral ni d'illogique). En revanche, ils peuvent, pour des raisons d'image, donner dans le "culturel" et patronner quelque chantier archéologique, quelque entreprise muséographique, quelque département d'université littéraire, etc. Ce qui importe alors, c'est la mise en place, entre eux et le chercheur, d'une commission scientifique insoupçonnable.

Mais il est évident que dans ce cadre l'argent public restera dominant (ce qui ne veut pas dire automatiquement neutre à l'égard des pressions idéologiques), ou la recherche se réduira comme peau de chagrin.

Tout à fait d'accord et inquiétant pour deux raisons : le mécénat s'est orienté vers l'évènement sportif .... meilleur support publicitaire en termes d'image. Le "culturel" n'a plus la cote dans le grand public. Enfin la crise financière va tarir les sources aussi bien celles des sociétés ayant pignon sur rue (et les moyens en espèces trébuchantes) que celles des pouvoirs publics aiguillonnés par le citoyen qui ne comprend pas que l'on puisse accorder des subsides à tel ou tel organisme culturel ou scientifique plutôt que de les consacrer, par exemple, à relever le pouvoir d'achat.

Petite conclusion : Pour rester dans le domaine de l'Histoire, je fais plutôt confiance aux historiens. Il m'étonnerait qu'ils vendent leur âme pour "plaire" à leur mécène.

Bien cordialement,
Francis.

[*] La Fondation Hoover (du nom du président américain de l'époque) a vu le jour en Belgique, en 1919, en vue de la reconstruction de la prestigieuse bibliothèque de l'université de Louvain, incendiée par l'occupant allemand.

*** / ***

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