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Ligne de Front / Y. Kadari, V. Bernard (et alii)

En réponse à -7 -6 -5 -4 -3 -2
-1Inversons les choses de françois delpla

Benoist-Méchin de Francis Deleu le jeudi 11 septembre 2008 à 20h52

Benoist-Méchin n'en est pas à son coup d'essai. Depuis un an et demi il essaye de mettre en place une collaboration militaire et il s'est cru à plusieurs reprises au bord de la réussite. Notamment à la mi-mai 41 et le 10 janvier 42. A chaque fois il s'agissait bien de faire bouger le "vieux" (qui se révélait peu farouche -le grand responsable de l'échec est Hitler, qui voulait bien mouiller Vichy dans une presque signature, mais pas plus), en aucun cas de lui faire un petit dans le dos. (François Delpla)
Bonsoir,

C'est bien de Benoist-Méchin qui prit l'initiative d'une offre de collaboration malgré les réticences de Laval mais avec l'aval de Pétain. Benoist-Méchin s'en explique dans son livre "De la défaite au désastre".

Rappelons que Benoist-Méchin s'était insurgé à propos du télégramme de remerciements envoyé par de Brinon, au nom du maréchal Pétain, télégramme dont Pétain contesta l'authenticité lors de son procès. Ce télégramme, estimait Benoist-Méchin, "faisait prendre au chef de l'Etat une attitude de soumission pénible. Le vainqueur de Verdun y était ravalé au rang d'un potentat indigène, remerciant son "protecteur" d'avoir défendu son sol. La défense du territoire incombait aux Français : (...) Ou nous étionspour les Anglais et dans ce cas il ne fallait pas remercier Rundstedt de les avoir rejetés à la mer; ou nous étions contre eux et dans ce cas, il ne fallait pas laisser aux seuls canons de Wehrmacht le soin de repousser les envahisseurs. C'est dans cet état d'esprit que Benoist-Méchin se rend à Vichy:
Le 21 août, je me rendis à Vichy, décidé à tenter un ultime effort pour faire prévaloir ce que j'appelais la "politique du soldat". Dès mon arrivée, je demandai à voir le Président [ndlr: Laval). Je lui expliquai qu'il était vain de parler de notre souveraineté, dans nos négociations avec les Allemands, si nous ne revendiquions pas ce qui en était un des attributs essentiels : le droit de défendre notre propre sol avec nos propres armes. (...)
Le président m'écouta avec une expression ennuyée.
- Nous serions entraînés Dieu sait où, si nous demandons aux Allemands de prendre part à la défense de nos côtes, répliqua-t-il d'une voix grave. Ce sera la mobilisation, la guerre, que sais-je encore ? Tout ce que j'ai promis de ne pas faire en arrivant au pouvoir (...) Une collaboration militaire franco-allemande est impossible (...) D'ailleurs, à quoi bon discuter ces choses ? Vous savez bien que le Maréchal n'y consentira jamais.
- En êtes-vous certain ? lui demandai-je. Je connais le Maréchal. C'est un soldat. L'honneur militaire, la défense du sol ne sont pas des choses qu'il prenne à la légère. Je suis convaincu au contraire que ce projet lui agréera.
- Je parie que non !
- Voulez-vous que je lui en parle ?
- Je préfère le faire moi-même.


Le Président se leva d'un air excédé et monta chez le Maréchal. Il en redescendit quelques minutes plus tard.

- Alors ? lui demandai-je.
- C'est vous qui aviez raison, répondit-il. Le Maréchal a accepté sans soulever d'objection. On dirait même que l'idée le séduit.
- Vous voyez bien !
- Mais le Maréchal a quatre-vingt-six ans, rétorqua le Président. Il ne sait pas où il va. C'est moi qui suis responsable des affaires de la France. Je dois être prudent pour deux.


Cet argument me parut admirable. J'aurais voulu voir le jour où l'on serait "imprudent" à Vichy.

- Alors je vais rédiger un projet de lettre pour le Chancelier, affirmai-je en saisissant la balle au bond. Je crois que c'est la meilleure façon de procéder.
- "Faisons-la ensemble", fit le Président résigné.


Une demi-heure après, c'était chose faite. Le message, rédigé au nom du Maréchal, était relativement court, puisqu'il s'agissait seulement de demander au Chancelier d'accepter le principe d'une participation française à la défense de nos côtes.
(...)
Le Maréchal signa cette lettre sans difficulté, et même, eût-on dit, avec un certain soulagement.
Bien cordialement,
Francis.

*** / ***

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