Merci GP de nous rappeler cet autre aspect de ce que nous pourrions appeler "la mémoire interdite".
Toujours dans le contexte de Katyn, le lieu est resté longtemps inaccessible. En outre, faut-il le rappeler, les Soviétiques ont très longtemps soutenu que les officiers polonais avaient été massacrés par les Allemands.
Plutôt qu'un longue démonstration, quelques témoignages comme GP a sans doute pu en recueillir au cours de ses enquêtes en d'autres lieux.
- Un père raconte qu'en 1964, dans une école de Varsovie, son fils de sept ans avait été puni pour avoir répondu, à une question concernant les victimes de guerre, que son grand-père était mort à Katyn.
- La fille d'une victime : "Nous étions punis pour le seul fait d'écrire "Katyn" dans un formulaire d'inscription à l'université : cela suffisait à réduire nos chances d'être admis.
Quand j'allais à l'école, je disais que mon père était mort dans un camp de concentration en Allemagne"
Nous pourrions multiplier les exemples comme celui de cette institutrice qui fut renvoyée de son poste d'enseignante pour avoir dit que mari était mort à Katyn.
Après Katyn, d'autres lieux sortent de l'oubli.... lentement mais sûrement.
Bien cordialement,
Francis. |